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En raison du coronavirus, le
championnat national de football de
la Ligue 1 est à l’arrêt depuis la
mi-mars et la reprise est très
attendue des acteurs du sport-roi et
précisément des joueurs. Et ceux-ci
vivent très mal cette situation,
espérant un changement. Si le
premier facteur à reconnaître est
l’ennui, les joueurs et les clubs
n’arrivent plus à joindre les deux
bouts et la période est bien
délicate pour les deux cas. La
plupart des clubs n’ont pas eu
d’entrée, ce qui entraîne une
incapacité à recouvrer les salaires
des différents acteurs. De leur
côté, les joueurs ont dû mal à
s’épanouir ; ils s’entraînent du
mieux qu’ils peuvent et ceux d’entre
eux qui n’ont que le football comme
activité rémunératrice, se
plaignent. Dans cet entretien,
Gérard Yolou, actuel sociétaire de
l’AS Tonnerre, jette un regard sur
cette situation et nous nous,en dit
plus. Entretien !!! |
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Bonjour monsieur Yolou. Merci
de vous présenter à nos lecteurs?
Bonjour, je m'appelle Gérard Yolou.
Je suis footballeur, évoluant
actuellement à l'As Tonnerre de
Bohicon. Je suis titulaire au poste
de milieu de terrain.
Plusieurs week-ends sans match
de championnat et sans activité
sportive au Bénin, votre regard sur
la situation ?
Notre passion a toujours été le
football, mais voilà que cela est
arrêté pour le moment. Pour ma part,
je ressens de la frustration. C’est
comme s'il y a un vide autour de
moi.
Selon vous, que doivent faire
tous les joueurs en ce temps de
pause ?
En ce temps de pause, il faudra
toujours travailler pour maintenir
sa forme car tout n'est pas encore
perdu. Selon moi, cette période doit
surtout nous aider en tant que
footballeur. Nous devons en profiter
pour combler nos lacunes, avant la
reprise du championnat.
Que faites-vous pour éviter de
tomber dans le piège du surpoids ?
Pour éviter le surpoids, je fais
beaucoup d’exercices pour travailler
mes abdominaux et je m’essaye aussi
aux sauts de corde. En dehors de ça,
je fais aussi des cours de navette
afin de garder le rythme.
Quelles mesures ont été prises
par votre club pour suivre de près
les joueurs ?
A mon niveau, aucune mesure n’a été
prise. Pour le moment, ils nous ont
mis en attente car il n’y avait pas
les moyens pour nous accompagner.
Avec l'arrêt des activités, la
situation économique a sûrement pris
un coup même au niveau des clubs. Un
mot sur les salaires ?
Pas un seul coup, mais plusieurs !
Malgré cette situation qui prévaut,
il faut toujours payer le loyer,
subvenir aux besoins de la famille
et bien d’autres choses encore. En
ce qui concerne les salaires, il y
en n’avait plus et c’est ce qui a
fait que nous avons perçu très
tardivement le paiement pour le
compte du mois de mars. Donc,
comprenez que ce n’est pas du tout
facile.
Pensez-vous qu'on devrait
reprendre les championnats malgré la
présence du virus ou doit-on encore
rester à la maison ? Expliquez votre
point de vue.
Notre souhait est de voir les
compétitions reprendre le plus tôt
possible. Cela permettra à la
Fédération Béninoise de Football et
à nous les joueurs, de boucler la
saison comme cela se doit. C’est
quand il y a compétition que les
dirigeants reconnaissent la valeur
des joueurs. La belle preuve, depuis
l’arrêt des compétitions, nous
vivons moins bien qu’avant.
Un message à l'endroit de vos
fans et supporters en guise de
conclusion ?
Merci à tous les fans du cuir rond
pour la patience et les sacrifices
dont ils font preuves parce que
beaucoup d’entre eux ont été
sollicités pour venir en aide aux
joueurs. Je leur demande d'être
prêts pour la reprise, puisque nous
allons revivre encore nos moments de
joie très bientôt.
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