« C'est
un ouf de soulagement, lorsque
je me rappelle encore une fois
du jour, où je m'étais mis à
genoux pour dire à Dieu, ‘’tu
m'as utilisé comme ton
instrument, maintenant, tu es
tenu de me protéger pour que je
puisse atteindre les objectifs
qui vont contribués à rehausser
ton nom’. Je crois qu'il vient
de le démontrer, l'être suprême,
créateur du ciel et de la terre.
Et si tu lui fais confiance, tu
lui confis tout, il ne faut pas
te soucier du temps qui passe
avant de tout mettre en œuvre.
Son heure est toujours la
meilleure. Le moment est venu
pour que nous puissions pousser
des cris de joie, le moment est
venu de respecter les décisions
du gouvernement qui avait voulu
que toutes les disciplines
aillent à la performance. Et
pour le gouvernement de mon
pays, on ne peut pas aller à la
performance sans passer par le
professionnalisme. Au niveau du
noble art désormais, nous avons
l'occasion bénie d'installer
deux structures, qui vont nous
permettre de commencer par
mettre en application la volonté
du gouvernement de voir toutes
les disciplines aller au
professionnalisme. Donc vous
avez constaté avec nous qu'on
vient d'installer sept membres
du conseil d'administration
dirigé par monsieur Awounou
Saddam, et de l'autre côté
treize membres pour le comité de
gestion présidé par
l'emblématique René Bewa, appuyé
par le premier Vice président
qu'on ne peut soustraire de
l'évolution des choses : j'ai
nommée Charles d'Almeida. Ce qui
a plu aux communs des mortels,
c'est que nous comptons parmi
les membres du comité de gestion
deux champions d'Afrique qui
sont pratiquement chargés
d'organiser les choses. Du côté
du Conseil d'Administration, ce
sont des personnes ressources,
les chefs d'entreprises, qui
vont nous aider pour que la boxe
puisse cesser d'être parent
pauvre de toutes les
disciplines. Il n'est pas facile
de donner sa tête à frapper, de
donner son nez, ses oreilles ou
encore ses tempes à frapper. Le
béninois qui à l'image de Jésus
accepte d'être giflé par la main
gauche, et redonner le côté
droit pour qu'on le gifle à
nouveau, est le meilleur
béninois. Alors le noble art,
est parti pour devenir le sport
numéro un du pays. Pour ce qui
concerne ces deux structures,
j'ai des attentes. La première
chose, c'est qu'ils puissent
travailler librement, et ne pas
se considérer comme une
structure sous le comité
exécutif de la Fédération. C'est
pourquoi on leur a demandé comme
activité numéro un du cahier des
charges, l'élaboration de leurs
statuts, de leur règlement
intérieur, juste après, il va
falloir qu'il nous propose une
convention qui va les lier au
comité exécutif de la
fédération. Le plus précis pour
nous, c'est qu'on nous permette
d'organiser dans les deux mois à
venir (décembre - janvier), pour
la première fois un championnat
professionnel digne de ce nom,
sur le sol béninois seul gage
que nous ayons des boxeurs à
présenter sur le plan
international, parce que
aujourd'hui il y a un mélange de
tout, parce que plusieurs
boxeurs se sont autoproclamés
professionnels, et nous n'en
connaissons tellement pas les
qualités. C'est à travers les
championnats là que nous allons
définir les meilleurs. C'est à
travers ces championnats là que
nous allons connaître qui peut
valablement représenter le Bénin
à l'international, et sur quel
sol représenter le Bénin. On
nous a toujours reproché de ne
pas organiser du spectacle, mais
excuser moi, nous nous sommes
réfugiés beaucoup plus sur la
formation, parce qu'il faut des
boxeurs de qualités pour un
spectacle de qualité. Nous
n'allons pas les amener pour les
chosifiés. Je voudrais donc
exhorter la population et les
amoureux du noble art à la
patience nécessaire, il faut
encore une bonne année quitte à
ce que les produits que nous
avons semés au niveau de l'INJEPS
à Porto-Novo, bientôt on nous
sortira des boxeurs de qualités,
des entraîneurs de qualités, des
arbitres de qualités. Si on nous
donne encore quatre ans, en
dehors de tout ce qu’il y a
comme professionnels, ou encore
ancienne gloire, si nous les
mettons à part, on aura échoué.
Qu'on le veuille ou non, doit
faire de manière à ce que tous
ceux là puissent être ramener
vers le sérieux, de manière à ce
que ceux qui peuvent encore
retourner sur le ring puissent y
retourner, ou bien ceux qui
peuvent se contenter d'être
monteur de ring, des
entraîneurs, il faut que nous
les amenions à l'école du savoir
pour que chacun puisse prendre
le taureau par les cornes, seul
gage pour apporter quelque chose
à ce pays qui nous a donné à
tous la nationalité. Comprenez
avec moi, que nous ne voulons
plus entendre parler des boxeurs
professionnels qui n'ont plus de
situations socialement parlant,
des boxeurs professionnels qui
mangent difficilement, des
boxeurs professionnel sans
emploi, des boxeurs
professionnels qui n'ont rien à
la fin du mois. C'est une
révolution qui est installée
et progressivement, donnez-nous
l'année prochaine et vous allez
constatez que cette discipline
va redevenir la meilleure
discipline au Bénin ».
Pierre
Léonard Hinvi
(à
droite) en compagnie
de Awounou Saddam, président du
conseil d'administration
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