« En
2019, il n’y aura plus de
courses de détection. Le
tour du Bénin n’aura pas
lieu. La situation
m’attriste et me met en
colère. Les membres de la
fédération, les acteurs du
cyclisme au Bénin, les
coureurs, notre partenaire
la Sobébra, nous nous sommes
tous beaucoup investis. Nous
craignons aujourd’hui que
tous ces efforts soient
réduits à néant » a
d’entrée déclaré monsieur
Hazoumè, patron de
l’instance de gestion du
cyclisme béninois. Mais
avant, il a tenu à faire le
bilan de la saison écoulée
en présentant successivement
le bilan des activités de
l’année 2018 et surtout
celui de la première année
du partenariat avec la
Société béninoise de
brasserie (Sobébra) :
acquisition (achats de
maillots, de vélos,
compteurs et prolongateurs
de guidons); courses
statutaires de vélos
ordinaires; tour du Bénin,
Championnat National;
courses internationales;
stage permanent des
coureurs; formation des
commissaires de courses. « Les
termes de ce partenariat
sont les suivants : 400
millions de FCFA environ sur
trois ans, ce qui représente
130 millions et quelque par
an. Dans ces 130 millions,
nous recevons 62 millions
pour les voyages à
l’étranger des trois équipes
nationales, pour les
championnats et les tours,
le matériel et l’équipement
des coureurs. De son coté,
ma Sobébra gère le reste
pour la logistique et toutes
les courses organisées au
Bénin. En plus des 400
millions, elle rajoute
chaque année généreusement
65 millions spécifiquement
pour le tour du Bénin »
a expliqué le Président de
la FBC.
Mais
malheureusement le rêve né
du partenariat qui a vu le
jour il y a un an, va se
briser puisque pour la
nouvelle année qui s’ouvre,
la nouvelle dynamique
amorcée pour relever le
cyclisme béninois va
s’arrêter. Et déjà,
« bienvenue les dégâts »
peut-on affirmer.
« La
loi de finance 2018-39 qui
est entrée en vigueur le 1er
janvier pour la gestion 2019
a institué en ses articles
293-12, 293,14, 293-15 et
293-16, la taxe pour le
développement du sport.
Toutes les grandes
entreprises sont assujetties
à cette taxe qui représente
un pour 1000 de leur chiffre
d’affaire de l’année
précédente hors taxe. Cet
argent doit permettre
d’acheter des clubs
professionnels qui
participent à un championnat
national de foot,
basket-ball, le handball et
l’athlétisme. Le partenariat
que nous avons avec la
Sobébra est d’un peu plus de
trois pour 1000 de son
chiffre d’affaire. Au lieu
d’en tenir compte et de
soustraire un pour 1000
prévu par la loi, le
gouvernement demande à la
Sobébra de donner un pour
1000 de son chiffre
d’affaire en plus, ce qui
fera quatre pour 1000.
Conséquence, la fédération
que je préside a été invitée
par la Sobébra à signer un
avenant au contrat qui nous
liait. Elle réduit sa
participation de un pour
1000, ce qui fait perdre à
notre budget annuel 60
millions » a expliqué
Romuald Hazoumè.
La presse sportive
présente...
L’avenir du cyclisme
béninois hypothéqué, le
Ministre des Sports Oswald
Homeky appelé à la rescousse
Les cyclistes au cours de la
conférence de presse...
Face à
l’absence de courses de
détections, encore moins de
Tour du Bénin, la grande
interrogation est de savoir
quel est l’avenir du
cyclisme béninois ? Et
lorsqu’on sait que le tour
cycliste est le seul label
pour le Bénin dans cette
discipline, il urge que le
ministre Homeky, à travers
son département apporte un
soutien financier pour
l’organisation de l’édition
2019, car la seule issue
pour les cyclistes, c’est
leur participation aux
compétitions régionales
voire continentales. « La
Sobébra maintient son
sponsoring pour nous
permettre de rayonner au
niveau continental » a
confirmé le président de la
Fédération béninoise de
Cyclisme, désormais
orphelin. « Nous sommes
pénalisés alors que nous
étions en train de
construire pour développer
le cyclisme au Bénin et
redorer son blason
international » a -il
conclu.