« Moi, je suis très heureux
que le champion de l'année
passée ne soit pas champion
cette année. Ça veut dire
que les choses évoluent,
c'est-à-dire, il y a plus de
travail, plus de volonté » a
déclaré Romuald Hazoumè
président de la fédération
béninoise de cyclisme. Cet
évènement qui a rassemblé
près d’une cinquantaine de
cycliste a tenu la promesse
des fleurs. Les cyclistes
hommes ont parcouru une
distance de 94 kilomètres
pendant que les dames se
sont attelées sur 35
kilomètres. Malgré la
distance et la fatigue des
différentes compétitions
précédentes, le challenge a
été très disputé chez les
hommes, notamment entre
Bashiki Abdul Idrissou,
champion en titre, Emmanuel
Sagbo le capitaine de
l'équipe nationale ou encore
Romuald Soudji. Ces derniers
ont émerveillé le public et
confirmé leur bonne forme du
moment.
Dès le lancement officiel du
championnat, les cyclistes
se sont positionnés dans le
peloton de tête. Mais très
tôt, pendant le 30ème tour,
Emmanuel Sagbo effectue une
échappée qui lui permet
prendre la tête du peloton
et de la garder jusqu'à la
fin du parcours. Bashiki
Abdul Idrissou a essayé en
vain, de rattraper son
coéquipier sur le dernier
tour. Il a donc perdu son
titre et occupe désormais la
deuxième place avec l'avoir
discuté au sprint avec
Romuald Soudji, qui se
contente du pied du podium.
Images fortes du championnat
national de cyclisme 2019
Du côté des dames, la tâche
a été plus facile. La
championne en titre Chantal
Vidognonlonhoué n'a pas eu
de difficulté à prendre la
tête du peloton et à s'y
maintenir jusqu’à la fin.
Elle est suivie par Faridath
Ahouandjinou et de Josiane
Vidognonlonhoué.
Pour le président de la
fédération béninoise de
cyclisme, cette édition est
une réussite. « Je suis très
content de la moyenne faite
par l'équipe. Je suis très
content du bagage qu'il y a
eu. Romuald Soudji qui a eu
quelques pannes mais à
l'arrivée voilà. C'est le
championnat, c'est sans
pitié » s’est réjoui
monsieur Hazoumè.
Le directeur général de la
Sobébra Sébastien Yves qui a
assisté à toute la
compétition, il a tenu à
confirmer sa volonté de la
structure qu’il dirige, de
toujours accompagner le
cyclisme. « Nous sommes
toujours prêts à accompagner
le cyclisme. C'est la
troisième année avec la
fédération béninoise de
cyclisme, il n'a jamais été
de le remettre en cause
» a-t-il réjoui.
Sébastien Yves
Directeur général de
la Sobébra
Pari gagné pour Romuald
Hazoumè et son comité
exécutif. Interrogé, après
les courses, ce dernier a
levé un coin de voile sur la
suite la feuille de route
après le championnat. «
Maintenant après ce
championnat, il y a une
équipe qui partira au roi de
la montagne au Ghana. Une
autre équipe partira pour la
coupe des Nations à
Port-Elisabeth en Afrique du
Sud. Après cela, nous avons
le tour du Burkina-Faso qui
est un tour assez sérieux.
Après ce tour, ce sera celui
du Sénégal et après nous
allons finir par le tour du
Madagascar. Mais
entre-temps, avant ça, nous
allons organiser des
compétitions de VTT sur la
plage pour essayer de
maintenir la forme entre
deux tours parce qu’on n’a
pas le choix » a annoncé
le président de la FBC.
Notons enfin que les
cyclistes béninois qui ont
pu atteindre à domicile une
vitesse de 37 kilomètres par
heure, ont de beaux jours
devant eux pour les futurs
championnats internationaux.
IMPRESSIONS DE QUELQUES
ACTEURS
Chantal Vidognonlonhoué,
Championne chez les dames »
«
Je
suis très contente d'avoir
gagné cette course. Avant
d'être là, j'ai travaillé
dur. J'encourage les autres
filles qui sont là pour la
première fois. Je leur
demande de se donner au
travail
»
Emmanuel Sagbo, Champion
chez les hommes »
«
C'était sur une échappée que
j'ai fait la différence. Le
peloton est resté groupé un
bon moment, alors sur la
première échappée, j'ai mis
le roulement et parti seul
en tête de la course. Et
grâce au travail et
l'expérience sur les récents
tours, j'ai maintenu la
distance pour finir premier.
Mon objectif est de gagner
des étapes, voir des tours
hors du pays
»
Romuald Hazoumè, président
de la Fédération béninoise
de Cyclisme:
«
Moi, je suis très heureux
que le champion de l'année
passée ne soit pas champion
cette année. Ça veut dire
que les choses évoluent,
c'est-à-dire, il y a plus de
travail, plus de volonté.
Mais Bashiki, qui n'a pas
été champion cette année-là,
a été le meilleur sur le
tour de la Côte d'Ivoire.
Donc, pour moi, il y a une
peur qu'il faut qu'on efface
encore au niveau de
l'équipe. Tant qu'on va
effacer cette peur-là, on
gagnera. Je suis très
content de la moyenne faite
par les coureurs de la
bagarre qu'il y a eu. Il y a
eu quelques pannes, mais
c'est le championnat, c'est
comme ça, c'est sans pitié
»