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Maitre Clément Simawango Sossa

Président de la Fédération Gabonaise de Boxe (Fégaboxe)

et vice-président de la Confédération Africaine de Boxe

« Notre objectif majeur est de qualifier un ou deux boxeurs gabonais

pour les Jeux Olympiques 2016»

Simawango Clément Sossa

 

Très actif dans le milieu du noble art gabonais de puis plus d’une dizaine d’année, notre invité fait les beaux jours de son pays avec à la clé un bilan plus que élogieux. Clément Simawango, actuel patron de l’instance de gestion de la boxe du Gabon, occupe actuellement la présidence de la zone 3 de la discipline et premier vice-président de la Confédération africaine de boxe (Cab). Dans cet entretien exclusif qu’il a bien voulu nous accordé, il peint l’état de santé de la boxe au Gabon et présente un bref bilan de l’année écoulée. Enfin, il lève un coin de voile sur ses grandes priorités pour 2016. Lisez-plutôt !!!

 

Bonjour monsieur le Président et merci de nous accorder cet entretien. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs qui vous découvrent ?

Je m’appelle Clément Simawango Sossa et je suis président de la Fédération gabonaise de boxe (Fégaboxe). Par ailleurs, je suis président de la zone 3 de la confédération africaine de boxe. Cette zone est la plus étoffée de la confédération et elle a seize pays notamment le Cameroun, la RDC, Congo Brazzaville, Sao Tomé et principe, la République Centrafricaine, etc. Bref, je suis également le premier vice-président de la Confédération africaine de boxe (Cab).

 

Vous n’êtes plus un inconnu dans le milieu sportif Gabonais en général et dans celui de la boxe gabonaise en particulier. Pouvez-vous nous parler brièvement de votre riche parcours dans le noble art gabonais ?

Vous savez, on ne se félicite par soi-même, mais ça fait une dizaine d’année que je dirige la Fédération gabonaise de boxe. J’ai eu 2008 un mandat de 2ans à la tête de la zone 4 à l’époque et c’était un mandat gabonais puisque c’était l’un de mes prédécesseurs qui l’occupait, mais malheureusement, il a été sanctionné par la confédération. Et il fallait qu’un gabonais puisse terminer le mandat. Je l’avais donc achevé en 2010. Je n’étais plus candidat par la suite et c’est un centrafricain qui a pris les rênes de la zone. Il a terminé son mandat. Par la suite, j’ai été élu dans la ville de Jéju en Corée du Sud. Récemment à Lomé, j’ai été brillamment élu à 100% des voix et à l’unanimité des délégués, vice-président de la Confédération africaine de boxe

 

Bonjour monsieur SOSSA, Vous êtes le Président de la Fédération Gabonaise de Boxe et vice-président de la Confédération Africaine de Boxe. Dites-nous, comment se porte la Boxe au Gabon en ce moment ?

Pour ce qui concerne les activités au niveau de la Fédération gabonaise de boxe, c’est le moment tirer un coup de chapeau aux autorités gabonaises qui se battent, parce que les moyens ne sortent pas souvent, mais nous participons quand même à certaines compétitions statutaires, au détriment de certains pays qui n’arrivent pas à sortir. Donc l’Etat essaye de faire ce qu’il peut pour que nous puissions participer à certaines compétitions. Sachez qu’au sortir de ces compétitions, le Gabon s’en sort toujours avec un petit métal. Dernièrement, j’ai co-organisé le championnat du monde puisque j’ai confié  l’organisation à une connaissance, à un promoteur,  il s’agit de Biloka. Il a organisé le coté événementiel et nous, on a pris en charge de la partie technique. Et la ceinture était restée et le gabonais est devenu champion du monde en boxe professionnelle.

Maintenant pour ce qui concerne les activités habituelles, en 2008, j’ai décroché à Bangui,  5 médailles d’or, 2 en argent et 3 en bonze. En 2009, le Gabon a occupé la 3ème place d’Afrique en Ile Maurice avec trois médailles d’argent. En 2010, j’ai révélé en Algérie un champion d’Afrique du nom de Bilonga Yann. En 2012, nous avons eu deux boxeurs qui se sont qualifiés pour les jeux olympiques. Je vais m’en arrêté là pour ne pas être très long. C’est vous dire que le bilan est globalement élogieux. Mais la dernière fois aux Jeux Africains, les boxeurs gabonais ont grevé. Il y a eu des mouvements d’humeur concernant les primes qui selon-eux, la tutelle n’aurait pas versée.

 

Simawango Clément Sossa (2ème à partir de l’extrême gauche)

 aux cotés du boxeur Taylor Mabika, champion du monde IBU

 

Et justement vous êtes rentrés avec une seul médaille de bronze et le Directeur technique national de la Fégaboxe Dieudonné Méfagué a déclaré à l’issue des Jeux africains que « la Boxe Gabonaise mérite mieux qu’une médaille de bronze, aussi bien qualitativement que quantitativement ». Etes-vous du même avis ?

Oui je suis de cet avis parce que s’il n’y avait pas eu grève, on avait des boxeurs qui pouvaient nous faire engranger des médailles. Mais ils ont préféré se livrer à l’alcool et c’est bien dommage.

 

Monsieur le président, la Fégaboxe que vous dirigez s’est prononcée le 14 décembre 2015 dernier sur trois radiations de ses membres, en marge de l’assemblée générale tenue à Oyem. Et déjà, beaucoup parlent de « coup de tonnerre dans le monde du noble art gabonais. Qu’en est-il exactement ? Qu’est-ce qui est reproché à Minka Elias, coach de Phoenix boxing club, Tchuente Innocent coach de Taylor Makiba et Amal Jean Maurice Mbouna Ibinda, ex premier-vice-président de la Fégaboxe?

Ecoutez, « coup de tonnerre » c’est déjà trop dire. Moi je n’étais même pas au pays, j’étais aux élections à la Confédération africaine de boxe (Ndlr : du coté de Lomé). Au fait, c’est un vice-président, un récidiviste. Il a lors de mon absence posé des actes anti-statutaires. Donc, il est allé jusqu’à écrire au Chef de l’Etat en disant qu’il y a vacance de pouvoir alors que moi j’étais détenteur d’un acte de mission. Alors qu’au nom du Gabon, j’ai été à l’A.G. de la Confédération africaine de boxe (Cab) et j’ai été élu 1er vice-président. C’est un mandat qui échoie à la République Gabonaise. C’est vrai que je m’appelle Clément Sossa certes, mais c’est un mandat du Gabon et c’est le Gabon qui m’a présenté. Donc ce vice-président est allé très loin, il a fait beaucoup de bêtises. C’est ainsi que la Cab avait été saisi en son temps par le secrétaire général de la Fégaboxe et on a siégé au niveau de la Cab. Cette dernière a demandé que l’intéressé soit entendu par la commission de discipline. Et à l’unanimité des voix, l’intéressé a été suspendu. Maintenant, étant donné que l’Assemblée Générale de toute institution sportive est souveraine, ce cas a été soumis aux délégués. Et tous les membres présidents de ligues et autres ont décidé de leur radiation au vu de la gravité des faits qui leur sont reprochés. Par ailleurs, il y a eu deux autres coachs camerounais qui font du désordre. Ce ne sont même pas des coachs nationaux, mais des coachs de clubs privés qui se croient tout permis. Ils diffament à tout bout de champ, ils prennent le président que je suis comme leur serpillière. Or ce sont des gens que j’ai toujours soutenu, que j’ai logé, nourri et autres. Et il y a un parmi les deux, c’est moi qui l’a même envoyé aux Etats-Unis pour qu’il se perfectionne en boxe professionnelle. L’assemblée générale a estimé que ces comportements sont très graves et peu orthodoxes et c’est ainsi qu’ils sont été aussi radiés.

 

Dites-nous, qu’est-ce que l’on peut brièvement retenir du programme d’activité de votre fédération pour l’année 2016 ?

Nous avons là  en ce moments mes garçons qui ont en regroupement, ils sont en train de préparer une mise au vert va les amener certainement en Afrique de l’ouest. Et là, ils vont rencontrer le Ghana et le Nigeria. Cette mise au vert prépare le Gabon à la participation au Championnat d’Afrique de Boxe qualificative pour les jeux olympiques de Rio.

 

Monsieur le Président, vous avez un programme très riche. Et si je vous demandais de nous dire quel est votre objectif majeur pour l’année 2016 ?

D’abord, l’objectif majeur est de qualifier le Gabon pour les jeux olympiques. C'est-à-dire essayer de qualifier un ou deux boxeurs. Parce que ça, ce n’est pas facile. Il y a même des pays qui ne participe jamais aux compétitions mais qui envoie des athlètes aux J.O. Il y a d’autres qui récupèrent leurs athlètes à l’étranger pour participer, parce que c’est politique. Tous les pays voudraient participer aux jeux olympiques dans toutes les disciplines.

 

Vous êtes vice-président de la Confédération Africaine de Boxe et lors de votre dernière assemblée générale de Lomé il a été décidé d’augmenter les cotisations qui passent de 250 à 300 dollars et surtout de dissoudre les postes de secrétaires généraux qui deviennent désormais des directeurs exécutifs. Or on constate qu’à ce jour, beaucoup de fédération ont encore le poste de secrétaire général. Ça pose un problème ?

Alors ça ne pose pas problème. C’est une disposition statutaire que nous venons d’amender. Mais elle rentre en vigueur à partir de 2018. Donc à partir de 2018, toutes les fédérations auront des directeurs exécutifs et non des secrétaires généraux.

 

Monsieur, nous allons conclure cet entretien. Vous avez certainement un appel et des vœux à l’endroit de la famille du noble art Gabonais africain ?

A l’endroit de la boxe gabonaise, je demanderai au Chef de l’Etat et à tous les dirigeants, responsables d’institutions, etc. de soutenir la boxe gabonaise parce qu’aujourd’hui, il n’y a pas de boxe sans argent. Ensuite, je demanderai aux boxeurs de continuer à fournir plus d’efforts parce que nous avons des enjeux et il va falloir décrocher des médailles et de grandes ceintures. Pour ce qui concerne ma zone, je demanderai à tous ces Etats affiliés de souvent prendre part aux compétitions de zones. Et nous allons voir comment faire pour que les tournois de zone de zone soient régulières et surtout qualificatives pour le Championnat d’Afrique de boxe. Ceci obligera les pays à participer et cela va provoquer des émulations et permettra aux boxeurs de compétir régulièrement pour s‘aguerrir. Pour ce qui concerne l’Afrique, je souhaite à tous la promotion et vulgarisation de notre discipline. Il faut qu’il y ai beaucoup de plus d’échanges entre-nous.

Enfin, je dis merci aux communicateurs pour ce que vous faites. Vous êtes la voix des « sans voix ». Grand merci à vous.

 

Propos recueillis par René José SAGBO

Site "Jipsports", Date de la 1ère Publication :Vendredi 04 mars 2016 (10H16MN)

 
 

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