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Koffi Augustin AMÉGA

Directeur de la Communication de la Fédération Togolaise de Football (FTF)

«Il faut profiter de la nouvelle dynamique et de l’expérience de Claude Le Roy, pour rebâtir quelque chose de durablement stable, sans toutefois faire l’impasse sur une éventuelle qualification pour la CAN 2017 »

Koffi Augustin AMÉGA

 

De nature calme, ouverture d’esprit et  très connu dans le milieu sportif togolais, notre invité qui occupe de la communication de l’instance de gestion du football Togolais a bien voulu se confier à la rédaction de PREFERENCE MAGAZINE. Ainsi, dans cet entretien exclusif, Koffi Augustin AMÉGA nous retrace son parcours et lève un coin de voile sur sa mission à la direction de la Communication de la Fédération Béninoise de football. Enfin, il revient sur la prochaine rencontre des Eperviers prévue le 4 septembre prochain et parle des chances de Emmanuel Adébayor et de ses coéquipiers. Lisez-plutôt !!!

 

Bonjour monsieur Koffi Augustin AMÉGA et merci de nous accorder cet entretien. Vous n’êtes plus une inconnue dans le milieu sportif Togolais pour avoir occupé de hautes fonctions, mais très peu vous connaissent au Bénin. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs qui vous découvrent ?

Je peux dire que je ne suis pas tout à fait aussi inconnu au Bénin. Entre 1993 et 1995, alors que j’étais en exil politique sous la protection du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés,  j’ai passé deux années académiques mouvementées à la Faculté des sciences juridique et politique de l’Université Nationale du Bénin à Calavi. J’en suis sorti avec des amitiés et de bons souvenirs de la lutte estudiantine et de notre engagement en faveur des indispensables changements politiques dans nos pays, alors devenus jeunes démocraties souvent au forceps. Depuis 1998, j’ai regagné définitivement le Togo et j’ai entamé une carrière dans la presse écrite. J’ai travaillé dans des journaux au Togo, avant de créer en mai 2004 «Le Canard Indépendant » , un hebdomadaire d’informations générales, puis Global Sport, bimensuel d’informations sportives en août 2005. J’ai parallèlement collaboré avec les magazines (BrotFür Die Welt Zeitung) en Allemagne, un magazine panafricaniste au Japon puis (World & Sports) magazine d’informations sportives paraissant en Angleterre. Je suis actuellement membre du pool des journalistes contradicteurs dans l’émission «Le Grand Débat »  sur BBC et Africa N°1. J’ai aussi collaboré avec le site internet «Koaci.com »  basé à Abidjan en Côte d’Ivoire. J’ai été Secrétaire Général de l’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) et participé à ce titre, à la mise en place de la Fédération des Journalistes Africains (FAJ), en qualité de président de la Commission des statuts et règlements au congrès de Nairobi. Je suis marié à une Togolo-béninoise, et j’ai deux adorables enfants.

 

Koffi Augustin AMÉGA, vous êtes réputé comme étant une figure sur le plan médiatique et sportif Togolais. Pouvez-vous nous dire ce qui vous a poussé à la carrière de Reporter Sportif ?

Disons que c’est parce que moi-même j’ai pratiqué plusieurs disciplines sportives. J’ai joué au football, que j’ai été contraint d’abandonner à cause d’une luxation récidivante au genou gauche, j’ai pratiqué le tennis, le basket-ball, le handball, le volleyball. J’ai également fait les arts martiaux avec Maître Laïson dont je salue ici la mémoire. Mais, je suis essentiellement un passionné du football. J’ai été tenté dans un premier temps par le coaching, que j’ai vite abandonné pour incompatibilité de tempéraments. Puis par accident, ce que je qualifiais de déficit en culture tactique de certains journalistes dans leurs analyses des matches, m’a poussé à participer à des émissions sportives sur les radios. C’est ainsi que j’ai fini par avoir le virus du journalisme sportif.

 

Durant votre carrière, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

J’ai malgré tout une jeune carrière qui ne fait que commencer. J’espère très rapidement refermer la parenthèse de la communication institutionnelle et retourner au journalisme exclusivement. Cela dit, ma première participation à la couverture de la CAN 2008 au Ghana m’a laissé beaucoup de souvenirs. J’y ai rencontré pour la première fois de ma carrière, de grands noms du journalisme sportif africain et français. J’ai pu vite mesurer le dénivellement entre mon niveau de professionnalisme et le leur. Cela m’a été très bénéfique dans la progression de ma carrière.

 

Par votre abnégation au travail, plusieurs années durant, vous occupez aujourd’hui, une place de privilège dans l’environnement sportif au Togo. Quelle lecture faites-vous, Monsieur Koffi Augustin Améga, du sport en général au Togo ?

D’abord, je tiens à préciser que je ne considère pas la Direction de la communication de la Fédération Togolaise de Football comme un privilège. Je n’en ai jamais fait une obsession, voire même un objectif. C’est arrivé un peu comme par hasard. Et je m’honore de la confiance placée en moi par le Col. Guy Akpovy et ses collaborateurs, qui ont pensé à moi pour occuper ce poste. D’ailleurs, sous un précédent Comité Exécutif, j’avais refusé ce poste qui m’avait été proposé. Mais si j’ai accepté cette fois-ci, c’est plus par sens de responsabilité et de devoir que par recherche de débauchées ou de privilèges. J’ai voulu rester cohérent avec ma vision de l’approche pour garantir une stabilité au sein de l’instance nationale d’administration du football. En cela, je suis d’un point de vue philosophique en phase avec le président de la FTF, dont le profil a été le premier élément d’appréciation qui m’a amené à accepter de faire cette expérience. Dès nos premiers contacts, j’ai été convaincu. Pour ce qui concerne ma lecture du sport au Togo, je relève que de tous temps, les disciplines sportives fourmillent de talents au Togo. Mais il manque la bonne politique et parfois de bons dirigeants pour faire rayonner le nom du Togo dans toutes les disciplines sportives et cela y compris au plus haut niveau. Aujourd’hui, cette volonté politique est perceptible dans l’accompagnement que les autorités politiques apportent au football, il faut désormais transformer l’essai par la réalisation des infrastructures sportives, la formalisation d’une politique de formation des jeunes et des cadres d’encadrement, le financement des activités, puis militer aussi à réunir les conditions pour que ce soit la même chose au niveau des autres disciplines sportives. Je reste convaincu qu’en plus d’être un moyen d’affirmation et d’épanouissement de la jeunesse, le sport peut aussi servir de moyen pour résorber le chômage des jeunes et un vecteur de développement pour notre cher pays, le Togo.

 

Aujourd’hui, en dehors de votre profession de reporter/journaliste sportif, vous occupez la fonction de Directeur de la Communication de la Fédération Togolaise de Football dont très peu s’imagine la mission. Pouvez-vous éclairer nos lecteurs sur vos attributions à ce poste de responsabilité ?

De façon évidemment non exhaustive, je pourrais ainsi résumer ma mission:
Pour ce qui concerne la communication fédérale, je dois assurer la communication institutionnelle externe et interne ; assurer la communication autour des évènements fédéraux (Fédération, Ligues, Clubs) ; définir un plan de communication à moyen terme ; mettre en place un Community Management ; être le référent communication auprès du Comité Exécutif, des clubs, des commissions permanentes ; mettre en place des relais de communication en appui avec les structures affiliées. Pour ce qui est de la gestion éditoriale fédérale, j’ai en charge les relations presse ; l’administration du site internet de la Fédération ; la rédaction de divers supports et communiqués: proposer des sujets, rédiger des contenus pour des publications régulières, animer la conférence de rédaction du bulletin d’informations fédéral. Enfin, pour mes missions transversales, elles consistent en la coordination d’évènements ; à rechercher et gérer les partenaires ; à suivre les équipes nationales du Togo ; à assurer la relation de communication avec les faitières des associations nationales du football (FIFA, CAF, UFOA-B…),…entre autres missions

 

Revenons si vous le permettez à l’actualité sportive, notamment aux Éliminatoires de la Can 2017 où les Eperviers du Togo affrontent le 04 septembre 2016 prochain au Stade de Kégué à Lomé, la sélection nationale de Djibouti dans une rencontre où toute défaite est interdite. Quelles sont selon-vous, les chances des Eperviers de refaire surface une nouvelle fois en phase finale de Coupe d’Afrique des Nations?

Malheureusement, nous n’avons plus nos chances entre nos mains. L’issue du match entre le Togo et Djibouti à Lomé, ne suffira pas, en elle exclusivement, à déterminer le sort du Togo. Mais c’est important pour le Togo de gagner et de se projeter ainsi dans son projet pour 2019, si jamais les Eperviers ne devraient pas être à la phase finale de la CAN 2017. Je suis d’avis avec le président de la FTF le Col Guy Akpovy qui déclarait il n’y a pas longtemps, qu’il nous faut éviter de céder à la pression du résultat immédiat, qui souvent fait occulter la nécessité de travailler sur une échéance raisonnable. Nous venons de très loin, et il faut profiter de la nouvelle dynamique et de l’expérience de Claude Le Roy, pour rebâtir quelque chose de durablement stable, sans toutefois faire l’impasse sur une éventuelle qualification pour la CAN 2017. Et Dieu seul sait si nous avons les moyens de faire très mal, si jamais on devrait être de la partie au Gabon en 2017.

 

Vous êtes aussi le Directeur de Publication du Mensuel de Sport Togolais «GLOBAL SPORT » , un journal très lu au Togo. Dites-nous, Qu’est-ce qui vous a poussé à créer ce canard et quel objectif visez-vous ?

En 2005, j’ai été frustré par des commentaires désobligeants de confrères Congolais, qui lisaient un magazine sportif paraissant au Togo à l’époque. Je me suis alors lancé le défi de réussir à assurer la parution d’un journal sportif avec une ligne éditoriale indépendante et qui mettrait l’accent sur la promotion des talents cachés. 11 ans après, je ne suis pas déçu de l’accueil que les lecteurs ont réservé à Global Sport, malgré la persécution dont nous avons souvent été l’objet de la part des courtisans de différents dirigeants fédéraux. Je pense aussi que nous avons modestement contribué à susciter des vocations. C’est un mérite que personne ne saurait nous enlever.

 

Votre journal «GLOBAL SPORT »  est passé de la périodicité «Bimensuelle »  à celle de «Mensuelle »  après une longue interruption des parutions, pour une expérience au niveau de la presse en ligne (http://globalsport-togo.com). Pourquoi ce changement de périodicité? Êtes-vous satisfait de l’expérience de la presse en ligne ?

Nous avons observé une interruption de parution de quasiment une année. Sans publicité, (car quand on vient à en arracher parfois, on finit par nous la retirer pour des raisons autres que l’audience ou le professionnalisme) et dans un contexte de perpétuelle putréfaction des relations entre les dirigeants plongeant le football dans les fonds abyssale de l’inimitié et du dégoût, paralysant les compétitions nationales, nous avons choisi de prendre du recul.

Le changement de périodicité tient à notre souhait de disposer de plus de temps pour pondre des dossiers sur des aspects structurels du développement du football que sur le factuel qui est largement pris en compte par la presse en ligne.  Et dans le domaine de la presse en ligne également, nous sommes quasiment pionniers avec le site www.globalsport-togo.com. Là aussi nous avons suscité des vocations. Mais très honnêtement, j’avoue qu’il nous a manqué du management pour assurer la rentabilité financière du site Internet. Mais qu’à cela ne tienne, nous continuons par alimenter nos lecteurs en informations souvent exclusives sur le football togolais essentiellement, sur notre portail. Le temps viendra où nous pourrons dire si nous avons été ou non, satisfait.

 

«La charité bien ordonnée commence par soi-même «  dit un adage bien connu et vous n’êtes pas sans savoir que la presse Togolaise a souvent fait l’objet de virulentes critiques quant à ce qui concerne le traitement de l’information. Quelles appréciations faites-vous sur le travail qu’abattent les hommes de médias sportifs au Togo?

Comme dans toutes les corporations, vous en avez qui ont un sens aigu du respect de l’éthique et de la déontologie, et d’autres qui prennent le métier comme un moyen de chantage ou de marketing pour leur petite personne, auprès d’une partie de la masse souvent ignorante. De ma position actuelle, je suis obligé de déplorer que certains se comportent en mercenaires de services, parfois même contre leurs confrères. Et ce qui m’attriste le plus, c’est de voir certains exceller dans une forme de concours d’agressivité, là où on a besoin de pertinence dans les analyses et critiques. On en voit qui se montrent obstinément grincheux, croyant parvenir à démontrer que rien ne va, là où ça va de mieux en mieux. Mais l’opinion n’est pas bête, bien évidemment. Cela dit, je me réjouis davantage, de voir qu’une bonne partie de la presse cherche, au-delà de la tutelle de parrains connus de tous, à faire un travail professionnel, voire patriotique. Mais comme vous le savez, c’est ce qui ne va pas qui est le plus retenu en toute chose. Cela fait que les mauvaises pratiques de la part de marginaux au sein de la presse, ont plus d’échos que le travail de qualité qui se fait par d’autres.

 

Votre mot de fin pour conclure cet entretien

Je voudrais émettre le souhait qu’au Bénin comme au Togo, les acteurs travaillent à redorer leur blason terni par des années de crises et des scandales financiers au sein des instances fédérales. Il faut se rendre à l’évidence de la mission de service public qu’est la formation de la jeunesse et l’opportunité qu’on donne aux jeunes talents en œuvrant pour le développement du football. Les options stratégiques des dirigeants politiques doivent également tenir compte de la nécessité de préserver la stabilité au sein des instances d’administration du football, seul garant des résultats et de l’éclosion des talents. On ne gagnant rien en livrant le football à des aventuriers ou à des marchands d’illusions. Au contraire, on fait du tort à la jeunesse voire à l’économie de nos pays respectifs. Je voudrais enfin pour finir, saluer modestement le travail de votre media au profit du sport.

 

 

 

QUESTIONS - VERITES

Votre meilleur souvenir de votre carrière ?

Ma participation à la couverture de la CAN 2000 au Ghana.

 

Votre mauvais souvenir de votre carrière ?

La fusillade de Cabinda qui a fait deux morts dans la délégation togolaise, et contraint à une retraite précoce, mon jeune cousin Kodjovi Obilalé.

 

Votre plat préféré ?

Sauce gboma à la pâte de maïs.

 

Si vous devez vous décrire en 3 caractères quels seront-ils ?

Conviviale, franc et fier

 

Votre plus grand rêve ?

Cela reste un secret entre moi et mon épouse

 

Votre principale qualité ?

Mon ouverture d’esprit.

 

Quelle(s) faute(s) sanctionnez-vous le plus ?

La tartuferie, la médisance.

 

Qu’aimez-vous le plus en vous-même ?

Mon indépendance d’esprit et mon attachement à la famille.

 

Quelle est la femme idéale pour vous ?

Laurence (Rires), il suffit de bien la connaître pour en savoir plus sur mon modèle de femme.

 

Votre idole ?

Mon grand-père, Augustin Kodjo AMEGA

 

Votre date d’anniversaire ?

07 juin

 

Que faites-vous en dehors du Sport ?

Passionné de politique militante

 

Enfant, quel club souteniez-vous ?

ASFOSA de Lomé

 

Votre Passe-temps favori ?

La musique

 

Qui est pour vous le plus grand personnage du monde ?

L’Evêque de Winner Chapel International David O. Oyedepo

 

De quoi avez-vous peur ?

Dieu a ôté de moi la peur

 

Comment voyez-vous l’avenir ?

Radieux par la grâce de Dieu

 

Si vous n’étiez pas devenu journaliste, quel métier exerceriez-vous ?

Avocat

 

Votre principal défaut ?

J’aurais préféré laisser le soin à d’autres d’en juger, mais je pense que ça ne plait pas souvent que je me montre fier comme tout fils Améga.

 

Quels sont vos projets à moyen et à long terme ?

Je préfère rester discret dessus pour l’instant. Mais ce qui est certain, c’est que je nourris beaucoup d’ambitions pour ma carrière et mon avenir, que je place sous la protection de Dieu.

 

 

Propos recueillis par René José SAGBO

Site "Jipsports", Date de la 1ère Publication : Vendredi 22 Juillet 2016 (23H40MN)

 
 

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