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Fifamè Honorine VITOHOU

Juge de ligne international béninois

« Une femme dans le milieu de l'arbitrage,

c’est difficile comme dans n’importe quelle autre discipline»

Fifame Honorine VITOHOU

 

Depuis le 8 novembre 2018 dernier, le sport béninois en général et la famille du Badminton béninois est honoré avec l’accréditation de Fifame Honorine Vitohou et de Salomon Nonvignon, deux officiels béninois en qualité de juges de ligne pour servir à l’échelle internationale courant la période 2019 - 2022. Une fierté pour la Fédération béninoise de Badminton que dirige Aubin Assogba qui est honorée.  

La rédaction de jipsportsbenin.com dans cet entretien exclusif va à la découverte de l’un des juge de ligne : Honorine Vitohou. Cette ambassadrice du badminton béninois parle de son parcours dans sa discipline de passion et lève un coin de voile sur le contenu de sa nouvelle mission. Enfin, elle nous fait découvrir son jardin secret. Lisez-plutôt !!!

 

Bonjour mademoiselle Honorine Fifamè Viatonou et merci de nous accorder cet entretien. Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs qui vous découvrent ?

Bonjour, je suis Honorine Fifamè Viatonou, je suis pratiquante de badminton et aujourd’hui juge de ligne international.

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans votre discipline de passion qu’est le Badminton ?

J’ai connu le badminton en 2011 quand j’étais en classe de première.  J’ai fait une école catholique et les vendredis soir, on devait pratiquer les activités culturelles. Et parmi les disciplines, il avait le badminton. Et comme c’est un sport que je ne connaissais pas, je me suis dit « pourquoi ne pas tenter » ?. Alors je me suis inscrite avec monsieur Aubin Assogba, parce que c’était lui qui nous encadrait en ce moment. C’est vous dire que c’est à l’école que j’ai connu le badminton.

Par la suite, j’ai continué à pratiquer le badminton mais, quand j’allais au baccalauréat, J’ai dû abandonner parce que  je n’avais plus assez de temps de combiner le sport avec les études. Donc J’ai laissée et après le bac, j’ai repris mais plutôt dans l’intention d’être une joueuse professionnelle car je jouais pour mon plaisir. Ce qui fait que lorsque j’ai un temps libre, je au stade de l’amitié joué ou au Hall des Arts.

Mais malgré mon amour pour le badminton, je n’ai pas pu eu la chance de continuer en tant que joueuse et j’ai opté pour une autre branche qui est l’arbitrage. Conséquence, entre-nous, quand on doit disputer des matchs, on essaye d’arbitrer comme on le pouvait parce qu’on connait les règles. Donc le président Aubin nous a parlé d’une formation d’arbitrage. Je me suis dit qu’il faut que j’essaye. Ce que j’ai fait.

Nous avons fait  un test écrit. Ensuite certains ont été sélectionnés. Nous avons été formés sur les règles du badminton, le rôle d’un arbitre, etc. il faut noter qu’à l’issue du test écrit, j’ai été retenue.

Par la suite, pour la première édition des internationaux de badminton, nous avons été informés  que nous devons arbitrer, quitte à mettre en pratique ce qu’on nous a appris. Et c’est donc pour la première fois que j’ai arbitré. C’est je le rappelle au cours des « Internationaux de badminton en 2017 ». Et c’est le juge arbitre Arsène Kam qui était présent. Il nous a apporté beaucoup de choses et de nouvelles connaissances. 

Ainsi, depuis la première édition des Internationaux, nous qui étions retenus pour le test écrit, avons fait l’objet d’un suivi. Et lorsque le concours  a été lancé, j’ai postulé.

En outre, pour la deuxième édition des Internationaux, il y a un autre juge arbitre qui nous a  tous observé voire inspecté et a pris des notes  tout au long de la compétition. Chaque jour et durant toute la compétition, chacun avait des tâches à faire. Je me suis dit que c’est au vu du résultat du test écrit  et de nos performances sur le terrain que j’ai été choisie.

Au départ, il y a une vingtaine de candidats, mais tout le monde n’était pas assidu. Pour les internationaux on était au nombre de quinze présents.

Au finish, j’ai été sélectionnée et j’en suis fière. Je ferai tout ce qui est possible pour mener à bien cette mission qu’on m’a confiée.

 

Toute œuvre n’étant jamais parfaite, vous êtes certainement confrontée à quelques difficultés. Si oui, pouvez-vous partager quelques-uns de vos mauvais souvenirs avec nos lecteurs ?

Je dirai qu’au début, c’était un peu difficile. Surtout lorsque je devais la première fois officier. C’était la première fois et il avait du monde. J’ai eu un peu peur et j’avais même commis des erreurs. Mais j’ai beaucoup appris de cette expérience.

 

Qu’est-ce que cela vous fait d’officier des rencontres tout comme des hommes et comment vous arrivez à gérer les cas éventuels de contestations et d’humeur ?

Quand tu as un match à arbitrer, tu dois laisser tout tes soucis devant la porte avant de monter sur le terrain. Parce que tu dois être présente de corps et tu ne dois rater aucune parte du match , parce que en cas d’erreurs tu peux mal voir et mal juger. Là, tu pénalises l’une des partie et l’autre ne sera pas d’accord, ce qui crée des discussions. Parfois il arrive qu’un joueur n’est pas d’accord avec la décision du juge et interrompt le match pour faire appel au juge arbitre.  Et là ce n’est pas trop bien.

Donc sur le terrain il faut être très concentré et éviter de vivre le match. Mais il faut plutôt suivre le match de très près et être présent de corps et d’esprit.  Sinon, on risque de mal faire le travail.

 

 

Dites-nous, est-ce qu’il vous est arrivé de recevoir des pressions pour favoriser ‘une ou l’autre des parties au cours d’une rencontre que vous dirigez ?

Oui mais être juge c’est être impartial. Même, quand tu as quelqu’un de ton camp qui joue, tu ne dois pas regardez ça, mais tu appliques les règles. En tout cas la dernière décision sur le terrain revient au juge et c’est d’ailleurs pourquoi, il faut vraiment être concentré pour éviter les situations de ce genre, qui sont parfois vraiment difficile à gérer. Il faut plutôt faire les choses selon les règles.

Au cours des derniers internationaux, il avait le Benin qui était en face d’un autre pays, mais je ne pouvais rien. Je voyais que le joueur béninois jouait mal, il ratait. Mais ce n’est pas pour autant que j’allais faire exprès et lui donner de points. Ce serait pénaliser l’autre. Et aussi, ce n’est pas bien parce que dans notre fonction, on nous a appris à être impartial et de ne pas prendre partie  sur le terrain.

 

S’il vous est donné de prodiguer des conseils à nos internautes qui ont envie de faire comme vous, que diriez-vous ?

Je leurs dirai d’abord d’apprendre à connaître le badminton, de suivre de temps en temps les matchs et d’observer comment ça se passe. Beaucoup peuvent aussi se documenter en allant sur le net pour télécharger des documents. Il ne faut pas forcement attendre les devanciers qui vous diront ce qu’il faut faire.

 

Un mot sur le badminton béninois comment il se porte ?

Le badminton béninois évolue très bien. On évolue bien comparativement à l’année antérieurs. Actuellement au badminton on se porte très bien. Et aussi on est en train de laisser notre trace sur le plan international.

 

Votre mot de fin pour conclure cet entretien ?

Je remercie tous ceux qui m’ont soutenus, tous ceux qui m’ont dit « oui va » y et aussi tous ceux qui m’ont félicitée pour ma nomination. Enfin, un grand merci au président  Aubin Assogba qui est toujours derrière nous, il nous accompagne pour qu’on puisse donner le meilleur de nous.

 

 

QUESTIONS - VERITES

 

Votre plat préféré ?

Le haricot

 

Votre plus grand rêve ?

C’est d’avoir un grand palace, un hôtel, un centre commercial et un centre sportif parce que si je suis quelque part, je dois permettre à mon entourage de pratiquer le sport et surtout le badminton.

 

Si vous devez décrire en 3 caractères quels seront-ils ?

(Rire…) Gentil, Rigoureuse, Nerveuse

 

Votre principale qualité ?

Je suis actrice. J’aime que tous ceux qui sont autour de moi soient bien, même si je dois me priver de mon bonheur pour rendre heureux.

 

Quelle faute sanctionnez-vous le plus ?

La négligence

 

Que faites-vous-en dehors du badminton?

Avec mon Bac G2 et ma licence en marketing et action commerciale, je suis actuellement caissière dans un restaurant de la place.

 

Votre plus grande déception ?

(Rire…) Je rêvais d’être joueuse professionnelle de badminton mais je n’ai pas pu

 

Votre Passe-temps favori ?

J’aime écouter de la musique

 

Qui est pour vous le plus grand personnage du monde ?

Nelson Mandela

 

Vos ambitions sportives ?

En tant que femme, je prévois pour le badminton faire un championnat rien que pour la fille

 

De quoi avez-vous peur ?

De ne pas arriver à terme d’un projet que j’entreprends

 

Comment voyez-vous l’avenir du badminton au Bénin ?

Le badminton a un très grand avenir et je pense que d’ici quelques année,  le badminton dépassera le football au Bénin, j’en suis sûre.

 

Votre animal préféré ?

Le chien

 

Quel est l’homme idéal pour vous ?

(Rire…) Il n’y a pas d’homme idéal

 

 

 

Propos recueillis par René José SAGBO

(sagborene@gmail.com)

 

Site Jipsports.com,  Date de la 1ère Publication : Lundi 21 Janvier 2019  (17h38mn)

 
 

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