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Ibrahim Aboudou

Entraîneur de l’Association sportive du port autonome de cotonou (Aspac)

« Même si on ne le dit pas souvent, le titre est là dans un coin de la tête »

Ibrahim Aboudou

 

Depuis le démarrage du championnat national de football saison 2018-2019, peu sont Ces de la division d’élite qui alignent de bons résultats à chaque journée. Au nombre de ceux-ci, on a l’Aspac actuellement dauphin des Buffles au classement général, ne peut que se réjouir d’avoir non seulement un bon effectif mais aussi un bon coach à la tête de l’équipe. Le coach Ibrahim Aboudou en 13 matchs, compte six victoires, cinq matchs nuls et deux défaites. La rédaction de jipsportsbenin.com dans cet entretien exclusif va à la découverte de l’un des meilleurs entraîneurs en ligue 1 cette saison.

 

Bonjour monsieur Aboudou et merci de nous accorder cet entretien. Vous n’êtes plus un inconnu dans le milieu sportif béninois en général et du football en particulier . Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs qui vous découvre ?

Je m’appelle Aboudou Ibrahim, entraîneur de l’Association sportive du port autonome de Cotonou (Aspac)

 

Retracez-nous un peu votre parcours d’entraîneur.

J’étais joueur comme la plupart des entraîneurs, mais à cause d'une blessure au niveau du genou j’ai dû arrêter. Très tôt j’avais la passion d’entraîner. Même au moment où je jouais, mes entraîneurs me confiait l’équipe aux séances d'entraînement parce que j’avais la culture tactique. J’étais capitaine de Comodor à l’époque avec l’équipe du président Soumanou El Farouk, donc à la fois joueur et entraîneur. Après ce parcours, j’ai pris l’équipe de Barka FC que j’ai fait monter en deuxième division. Mais la crise qui est survenue dans le temps ne nous a pas permis d’aller plus loin. Après cette expérience, Delta FC m’a sollicité pour jouer le maintien en D2, ce qui a été chose faite. En 2002 j’ai aidé le club Espérance FC de Cadjèhoun à quitter la D3 pour une division supérieure. C’est à ce stade de ma carrière que j’ai fait la connaissance de Alain Gaspoz qui m’a donné des cours en coaching et qui a gardé un œil attentif sur moi. C’est de là qu’il m’a sollicité pour l’assister, alors qu’il est devenu nouvel entraîneur de l’Aspac. Donc en ce moment,  j’étais troisième entraîneur derrière le coach Émile Enassouan. Alain m’a appris beaucoup de choses et m’a m’aidé à me perfectionner, à corriger mes erreurs lorsque je dois diriger l’équipe à des moments donnés. Quand ce dernier voulait partir, il a recommander aux dirigeants du club de me maintenir, ce qui a été le cas puisque pendant deux ans, je suis resté adjoint de Émile Enassouan. J’ai également fait un an d’expérience avec Edmé Codjo,toujours à Aspac. Mais à un certain moment j'ai dû prendre du recul avant de mériter la confiance des dirigeants du club pour entraîner l’équipe A. Et c’est là que j’en suis actuellement.

 

Être coach d'une équipe c'est quoi ? Comment se sent-on en tant que coach ?

Ce n’est pas facile de balancer de l’autre côté quand on est entraîneur. Un joueur ne fait pas toujours un bon entraîneur, il faut d’abord avoir la carrure et la poigne. Parler à 22 gaillards qui te fixent dans les yeux, ce n’est pas toujours aisé. Mais quand tu connais et que tu maîtrises ton groupe, ça passe facilement. Les difficultés qu’on rencontre souvent sont liées à la maîtrise et à la gestion de l’effectif. Quand tu as plus d’une vingtaine de joueurs et que tu alignes 11, les autres qui sont sur le banc commencent à grincer des dents. Là, c’est au coach de faire comprendre que leur tour viendra, de savoir canaliser les comportements d’agacement des joueurs en discutant beaucoup avec ceux qui ne jouent pas fréquemment. C’est au coach d’être un papa pour leur dire ce qu’il veut réellement d’eux.

 

On entend souvent dire que l'entraîneur des portuaires est l'un des meilleurs en ligue 1, êtes-vous d'avis ?

Nous sommes 19 sur le banc de touche chaque week-end. Ce n’est pas facile d’être avec une équipe comme celle de l’Aspac, la pression est là tout le temps. Je travaille tous les jours, je me cultive tous les jours, surtout sur beaucoup de schémas tactiques. Néanmoins, à la fin de la saison on fera le point.

 

Alors, vous êtes de l'Aspac et le club occupe pour le moment la troisième place dans le championnat, que pensez-vous du parcours d'Aspac en ligue 1 cette saison ? Un titre de champion au terme de la saison ?

Quand vous voyez nos résultats, nous sommes plus constants à l’extérieur. Par contre nous avons perdu plus de points (7 points) à domicile, c’est déjà trop pour une équipe qui veut jouer le titre. Il faut maintenant qu’on arrête de perdre les points à domicile. Nous allons travailler sur la psychologie des joueurs. C’est un travail d’état d’esprit, de la manière dont ils abordent ces matchs-là. Effectivement on joue le titre, mais on prendra match après match. Déjà à mi-parcours nous allons faire le point pour voir où nous en sommes et ce qu’il faut faire pour entamer la deuxième partie du championnat. Même si on ne le dit pas souvent, le titre est là dans un coin de la tête.

 

Un mot sur votre homologue à la tête des Buffles du Borgou ?

Adoula c’est un ami. On est en contact, on s’apprécie beaucoup. On a pratiquement les mêmes styles de jeu. Il sait qu’il y a une guéguerre interne entre lui et moi concernant nos clubs. La dernière fois quand j’ai fait un match nul à Borgou, je l’ai appelé pour lui souhaiter de faire match nul ou de perdre (Sourire). Partout il est passé, il a fait ses preuves, c’est un coach que j’apprécie beaucoup.

 

Le championnat a démarré depuis déjà plus de deux mois, un petit mot sur le niveau des jeunes footballeurs béninois ?

Dans l’ensemble le niveau n’est pas mal. Les gens pensent que le championnat béninois est un championnat facile. Et moi je pense que si on s’organise bien ici, nos joueurs béninois seront mieux sollicités que ceux des autres pays limitrophes. On a un bon championnat. C’est la médiatisation du championnat et quelques failles qu’il faut corriger pour faire valoriser notre football.

 

Votre mot de fin pour clôturer cet entretien ?

Je tiens à remercier Jipsports bénin pour le travail que vous abattez. Je vous remercie pour cette opportunité que vous m'avez donné de me faire connaître au public sportif béninois.

 

 

QUESTIONS - VERITES

 

Votre plat préféré ?

J’aime les frites.

 

Votre plus grand rêve ?

Entraîner un club africain à part mon pays et faire mon bonhomme de parcours.

 

Si vous devez décrire en trois caractères quels seront-ils ?

Simplicité, rigueur, ambition.

 

Autres qualités ou atouts à part le coaching 

J’ai une boutique pour le soutenir dans mes charges.

 

Votre Passe-temps favori :

balade à la plage, suivre des films.

 

Quel est la femme idéale pour vous ?

il n’y a pas de femme idéale. L’homme a toujours la femme qu’il mérite.

 

 

 

Propos recueillis par Fréjus Hounvio

(jipsportsbenin@gmail.com)

 

Site Jipsportsbenin.com,  Date de la 1ère Publication : Lundi 5 février 2019 (22h40mn)

 
 

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