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Entretien exclusif de Romuald Hazoumè,

Président de la Fédération Béninoise de Cyclisme.

« … Je suis en train de prendre un pari pour voir qui va être le meilleur pour ce championnat national 2019, parce les coureurs sont tous très bon en ce moment »

Romuald Hazoumè

 

En prélude au championnat de cyclisme qui va démarrer le samedi 21 septembre 2019 sur le boulevard des armées, Romuald Hazoumè, président de ladite fédération s’est confié au micro de Radio Planète à travers un entretien exclusif pour expliquer l’état du cyclisme béninois, la situation actuelle avec votre partenaire et enfin ce qu’il faut savoir globalement sur la compétition qui débute ce samedi.

Bonjour Romuald Hazoumè. En votre qualité de président de la fédération béninoise de cyclisme, dites-nous quel est l’état actuel de cette discipline ?
A l’heure où nous parlons, on ne peut pas dire que le cyclisme béninois se porte très bien. Mais on est proche de la bonne santé, c’est-à-dire que quand vous voyez l’équipe aujourd’hui, elle a les aptitudes d’une équipe professionnelle avec des matériels professionnels, les coureurs sont bien traités et si bien que nous avons un équipement qui nous permet maintenant d’être au niveau de toutes les meilleures équipes africaines et même de les dépassés. La seule chose qui nous manque c’est le courage que l’équipe doit avoir ais nous venons juste de commencer et en commençant, avant qu’on ait des résultats, il faut un minimum de deux ans. Et pendant ces deux ans, il nous faut un minimum de soixante-dix jours de compétitions au niveau international, un minimum de cinquante jours au niveau local et nous n’avons pas de niveau local. C’est pour cela que je dis que nous ne sommes en bonne santé, mais presque en bonne santé. Mais le cyclisme marche, aujourd’hui ça marche.


Le partenariat entre la Sobébra et la fédération de cyclisme existe-t-il toujours ? Que s’est-il réellement passé ? Veuillez bien éclairez la lanterne de nos lecteurs.
La Sobébra ne nous a pas lâché mais c’est plutôt l’État  béninois qui a imposé un impôt sur le développement du sport. Et cet impôt sur le développement du sport oublie le cyclisme et d’autres sports. Donc c’est l’État  béninois qui nous a lâché en réalité. Disons les choses clairement. Nous, nous avons l’argent et notre partenaire est obligé de payer une taxe sur le développement du sport. Allez-vous nous dire que nous, nous ne sommes pas des sportifs ? Nous nous n’avons pas droit au développement du sport ? Donc si on exonère les clubs de football, de volley-ball, de basket-balls, de handball, pourquoi ne pas le faire pour les autres ? Mais non, c’est l’État  qui nous a lâché, c’est l’État  qui nous a coupé des ailes sur le pied et ça je le redis haut et fort. A partir de ce moment-là, si les choses rentrent dans l’ordre, ce serait tant mieux pour le pays. Et ce serait bien pour le pays parce que, ce que nous faisons aujourd’hui est respecté partout dans le monde. Voilà la situation.

 

Romuald Hazoumè (à gauche) en compagnie du

le redoutable Bashiki Abdul Idrissou

champion en titre très attendu


Le samedi 21 septembre 2019 prochain, vous organisez l’édition 2019 du championnat national de cyclisme. Quelle sera donc sa particularité et qui sont les acteurs qui y participent ?
La particularité de l’édition de cette année, est qu’on ne peut savoir celui qui va être champion. Avec le niveau actuel où les enfants roulent à 45 de moyenne sur 160 km, je pense que beaucoup de personne vont voir du feu. Parce que l’équipe nationale qui est là, les jeunes qui sont là c’est une équipe où on ne fait pas de compromis. C’est les meilleurs qui restent dans l’équipe. Ceux qui ne sont pas bons descendent et eux tous le savent. Ils ne vont pas se faire de cadeau entre Emmanuel Sagbo qui est un rouleur, entre Rémi Sohou qui est puncheur et sprinteur et grimpeur, entre Bashiki Abdul Idrissou qui a montré qu’il est vraiment en forme et courageux, parce qu’il a été 5ème au dernier tour à la 5ème étape du tour de la Côte d’Ivoire. Il nous a prouvé qu’il est en très bonne forme. Moi je suis en train de prendre un pari pour voir qui va être le meilleur, parce qu’ils sont tous très bon en ce moment, entre Romuald Sodji et Rdiwane Ahoundjinou là ça va se battre. Les grands vont se battre comme ils peuvent. Ce qui nous intéresse pour ce championnat, ce n’est pas le champion parce que le champion est déjà dans l’équipe national. C’est ceux qui vont suivre ces champions qui nous intéressent, ceux qui vont faire les meilleurs temps et qui sont jeunes. Et comme nous n’avons plus les moyens pour faire les détections au niveau national comme nous le faisons au paravent en quatre étapes par ans, nous sommes obligés de nous baser sur championnat pour voir les jeunes qui élèvent un peu la tête et les côtés directement dans l’équipe national pour avoir une relève pour changer ceux qui vont être défaillants. Car aujourd’hui nous avons besoin que ceux qui sont déjà dans l’équipe national se sentent menacés. C’est simplement comme cela que nous allons avoir de victoires. Et vous voyez, les résultats sont là.
Nous devons là remercier la Sobébra parce que ce qu'elle a fait est énorme. Leur logistique, ils nous l'ont donné cette année, sinon tout ce qu'on avait fait revenait à zéro. Donc nous devons saluer monsieur Sébastien Yves manager de la Sobébra et toute l'équipe qui nous soutient. Nous devons les saluer parce que sans eux on ne peut pas être à ce niveau.
Les coureurs qui sont concernés par ce championnat sont ceux de Parakou, de Djougou, de Bohicon, de Porto-Novo et plein d’autres clubs. Il y aura du monde, nous aurons de 45 jusqu'à 60 coureurs si tous les clubs sont présents.


Votre mot de fin pour conclure cet entretien Romuald Hazoumè.
Il va falloir que le public béninois sorte pour soutenir ces coureurs qui font du bon boulot. Aujourd’hui ils font leur job comme il faut et ce qu’il leur faut c’est de les encourager. Je remercie tous ceux qui de près ou de loin nous aident et qui nous facilitent la tâche, comme le ministère des sports qui de temps en temps répond à certaines de nos questions, sans oublier la Sobébra qui est notre partenaire de tous les temps.
 

Transcription : Yvan Loïc AHISSOU

Chapeau / Titraille : Yvan Loïc AHISSOU
Propos recueillis par :
Serge HINNOU
 

 

Propos recueillis par Serge HINNOU (Collaboration)

 

Site Jipsportsbenin.com,  Date de la 1ère Publication : Vendredi 20 Septembre 2019 (23h50mn)

 
 

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