Bonjour Mademoiselle Maïssath Daboutou, pouvez- vous, vous présenter à nos lecteurs qui vous découvrent ?
Bonsoir Monsieur le journaliste. Je m'appelle Maïssath Daboutou, je suis une fille passionnée du football, et capitaine du club féminin Tigresses football club de Cotonou

Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir le football ?
D'abord il faut signaler que je suis issue d'une famille, où beaucoup excellent dans le football. J'ai commencé toute petite, je dirais que je suis venu au monde avec. Du coup, j'ai décidé d'emboîter le pas aux aînés de ma famille.

A cette époque comment a réagi votre entourage en vous voyant pratiquer cette discipline que certains qualifie de la chose réservés "aux hommes" ?
Pour mes débuts, c'était vraiment compliqué. Je suis venue au monde dans un environnement, où l'on pense que le football c'est la chose des "hommes". Beaucoup m'ont interpellé, d'autres disent que je perdais mon temps. C'est malheureux, les gens ne savent pas que le football peut apporter beaucoup. Aujourd'hui, je rends grâce, les gens prennent peu à peu conscience, et savent désormais qu'au Bénin, nous les femmes sommes aussi capables de faire carrière dans le football.

Vous avez certainement reçu du soutien, tout au long de votre parcours ? 
J'ai reçu le soutien inconditionnel des parents. Aujourd'hui, maman n'est plus, mais elle m'a apporté son soutien avant de s'en aller. Quant à Papa, il continue sans cesse de me soutenir. Après chaque match, il m'appelle pour prendre des nouvelles sur mes performances, il me conseille. C'est mon premier coach. En dehors du soutien moral des parents, il y a mes coaches qui sont également là, et me soutiennent.

Parlez-nous un peu de votre parcours de footballeuse  ?
Tout a réellement commencé à l'âge de 12ans, avec l'équipe Lionnes de Cotonou d'alors, aujourd'hui Cefos. Par la suite, les études m'ont conduit à Natitingou, où j'ai joué avec l'équipe Lionnes de Natitingou, devenu Wengro FC de Natitingou. Je suis revenu plus tard, à Cotonou, pour préparer le Bac. Une fois l'obtention, je me suis dit qu'il serait mieux de rester. C'est ainsi que j'ai rejoint le club de Tigresses où j'évolue actuellement. Il faut aussi noter qu'entre temps, j'ai fait du mercenariat pour AS Galaxie de Parakou, avec laquelle j'ai effectué l'expédition pour Niamey, pour jouer contre l'équipe nationale du Niger.
 

Maïssath Daboutou

Quel regard portez-vous sur le football féminin au Bénin ? 
Le football féminin au Bénin n'est pas encore développé comme chez les hommes. Néanmoins, je remercie les autorités, du président de la République son excellence Monsieur Patrice Talon, le ministre des sports Monsieur Oswald Homeky, en passant par le président de la fédération béninoise de football, monsieur Mathurin De Chacus, pour les efforts consentis. C'est sans doute une première dans notre pays, où on voit les autorités s’investir pour de vrai dans cette discipline. Je les encourage à continuer, que le championnat devient régulier, et de notre côté, on va se donner corps et âme pour la réussite. Il est bien vrai, que la mayonnaise tarde à prendre. C'est un début, nous allons progresser tout doucement, et plaise à Dieu, d'ici là, à l'instar de ce qui se fait dans les pays voisins, le Bénin aura également son mot à dire en matière de football féminin.

Au nombre des problèmes qui minent le football féminin, on note celles des joueuses étrangères que l'on retrouve beaucoup plus au cours des compétitions, championnats. Votre point de vue sur la question ?
Je n'ai pas grande chose à dire à ce sujet. Pour beaucoup au Bénin, en matière de football on ne prend pas la discipline au sérieux, ce qui n'est pas le cas. Je ne suis pas contre le fait qu'on veuille étoffer les équipes avec des étrangers, mais j'estime que le nombre de joueuses étrangères ne doit pas excéder le chiffre 5. Ainsi, les béninoises pourront ressortir leurs talents, et prouver à tous qu’on n’a pas forcément besoin de se tourner vers l'extérieur, pour recruter des joueuses. Même si le résultat escompté tarde à venir, cela prendra le temps qu'il faudra.

Vous nourrissez certainement des ambitions... ?
Je rêve défendre un jour, mes couleurs nationales. J'ai 21ans, j'ai deux de mes coéquipières qui ont été appelés avec la sélection U20. Moi j'ai franchi la barre des moins de 20ans, alors j'aimerais bien un jour rejoindre l'équipe senior. J'aimerais également aller faire valoir mes compétences à l'extérieur. C'est pourquoi je travaille régulièrement, je m'adonne corps et âme à cette discipline

Aujourd'hui, on dénombre, plusieurs clubs féminins à l'instar de Sam Nelly, Dynamique, Espoir de Cotonou, Tigresses etc...Dites-nous au vue de votre expérience, est-ce que vous êtes satisfait du travail qui se fait dans ces clubs ?
Beaucoup d'efforts sont consentis par les responsables de ces clubs. Je suis satisfaite du travail qui se fait. C'est également le lieu de remercier toutes ses filles qui mettent leurs talents à contribution et se sacrifient pour la chose commune.

Vous terminé deuxième meilleure buteuse de cette première phase du championnat avec 27 buts inscrits. Depuis quelques journées vous êtes restés muettes devant les buts. Qu'est-ce qui explique cette contre-performance ?
J'ai été indisposé pendant plus d'une semaine. J'ai manqué deux matchs. À l'heure où je vous parle, je suis toujours en convalescence, je ne suis pas encore à 100%, mais je m'efforce un peu pour pouvoir bien me retrouver dans le jeu. J'estime qu'avec le temps, tout va rentrer dans l'ordre.

Vous avez certainement un appel à lancé aux décideurs du sport béninois ? 
Je remercie du fond du cœur les dirigeants pour tout ce qu'ils font pour le sport en général, et le football féminin en particulier, notamment pour l'organisation du championnat. Mon souhait le plus ardent est de voir ce championnat devenir régulier.

Un message à l'endroit des dirigeants de votre club  ?
Je remercie le président du club, le coach, le Trésorier, etc., et tout le staff technique pour le travail qu'ils font jour après jour. Quand on est en convalescence, on les appelle, ils répondent toujours présent. Donc je leur dis infiniment, merci, que Dieu leur bénissent

Votre mot de fin pour conclure cet entretien ?
Je remercie l'organe que vous incarnez, JIPSPORTS et de l'occasion que vous me donnez de m'exprimer sur le football féminin. Au Bénin, on a assez de talents, vous pouvez chercher à prendre d'autres joueuses, mais vous avez pensé à ma petite personne. Donc pour ça, je vous remercie infiniment. C'est l'occasion pour moi, de lancer un appel à toutes mes sœurs qui désirent faire carrière dans le football, de ne pas abandonner, pas de découragement. De mon côté, je ne compte pas m'arrêter. Je travaille jour après jour pour y parvenir.
 

 

QUESTIONS - VERITES   Votre meilleur souvenir ? J'ai plein de meilleurs souvenirs, celui qui m'a le plus marqué, c'est en 2018, ou j'ai été désigné meilleure buteuse à Natitingou, et j'ai reçu des médailles. Votre plat préféré ? J'aime beaucoup le riz Quelle est la faute que vous sanctionné le plus ? Le mensonge Votre idole ? Lionel Messi Date d'anniversaire ? 29 décembre Que représente pour vous le football ? Pour moi c'est une passion Principale qualité ? Je suis gentil, serviable et très souriante. Votre plus grand rêve ? Valoir mes compétences à l’étranger Votre couleur préférée ? Rouge Votre passe - temps favoris ? En dehors du football, j'aime bien écouter la musique.