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De nature calme et très effacé, notre invité est un professionnel de la photographie et de l’image, l’un des rares ambassadeurs du Bénin sur les différentes aires de jeu sportifs. Méticuleux dans son travail et très apprécié pour ses œuvres, il a été récemment récompensé par de nombreux prix internationaux. Dans cet entretien exclusif, il a bien voulu répondre aux préoccupations de la rédaction du site jipsportsbenin.com. Lisez-plutot!!!  

Bonjour monsieur Fiossi et merci de nous accorder cet entretien. Pouvez de vous présenter à nos lecteurs qui vous découvrent ?
A l’état civil, je suis Fréjus Fiossi connu sous le pseudonyme de « Fréjus LeMiroir ». Je suis photojournaliste et reporter d’images sportives

Dites-nous, pourquoi avoir choisi le métier de photographe ?
La photographie est pour moi une passion. Je l’ai hérité de mon tuteur qui est un photographe grâce à qui j’ai commencé à avoir accès très tôt aux appareils photos, sans savoir qu’un jour j’allais en faire carrière.

Qu’est ce qui vous a amené à vous spécialiser dans la photographie sportive ?
C’est ma passion pour les sports en général et le football en particulier qui m’a motivé à me spécialiser dans la photographie des sports.

Selon-vous, quelles sont les qualités et compétences essentielles d’un photojournaliste ?
Le photographe en général est une personne qui voit le monde à travers un regard singulier et le transcrit à l’aide de ses clichés. Pour être un bon photojournaliste il faut quelques qualités et compétences dont la curiosité, la sensibilité, la patience, la discrétion, la persévérance et l’honnêteté dans son travail.
 

Fréjus Fiossi au travail sur une aire de jeu

Comment en êtes-vous arrivé là ? Quel a été votre parcours ?
Si j’ai la chance d’être un peu connu aujourd’hui je peux dire c’est grâce à Dieu et aussi à la rigueur que je mets dans mon travail. Pour ce qui concerne mon parcours, je suis titulaire d’une licence en prise de vue. En outre, j’ai eu à exercer pendant plusieurs années en tant que preneur d’images (cadreur) dans un media privé de la place, avant de me consacrer entièrement à ma passion, la photographie.

Quelles difficultés avez-vous dû surmonter pour arriver là aujourd’hui ?
Au début, la grosse difficulté est celle de l’accès aux grands évènements sportifs car je n’étais pas encore connu dans la profession. Conséquence, j’ai eu du mal à avoir les accréditations. Par ailleurs, le matériel professionnel étant très couteux, cela n’a pas été facile de vite m’imposer, quitte à rentabiliser mes investissements.

Et vous-même, pratiquez-vous un sport et si oui lequel ?
Je jouais au football depuis que j’étais plus jeune. Mais il faut dire que je n’ai pas eu la chance de jouer dans une équipe professionnelle, histoire d’en faire une carrière.

Parlez-nous des grandes compétitions que vous avez couvertes ?
J’ai eu la chance de participer aux deux dernières éditions de la Coupe d’ Afrique des Nations. C’est à dire celle en Egypte 2019 et celle du Cameroun 2021. J’ai eu la chance de voyager un peu partout en Afrique pour la couverture des matchs des Ecureuils du Bénin (actuels Guépards du Bénin).

Quel a été l’événement sportif le plus compliqué à couvrir ?
L’événement sportif le plus compliqué que j’ai déjà couvert, ce sont les Can car c’est le plus grand événement sportif du continent.

Si vous deviez choisir parmi tous les événements sportifs que vous avez couverts, lequel vous a le plus marqué ?
Celui qui m’a le plus marqué c’est la Can Cameroun 2021, car c’était la première Can à laquelle j’ai participé sans les Ecureuils du Bénin (actuels Guépards du Bénin). Je devais tout faire seul. Mais c’était une très belle expérience.

Le Bénin a connu dans un passé, des photographes sportifs à l’instar de feu Bob Chacoury Assani, Ange Gnacadja, etc. et bien d’autres dans l’environnement international. Dites-nous, quel est (ou sont) sont le(s) photographe(s) qui vous inspire(nt) ?
Le doyen Bob Chacoury (Paix à son âme), Ange Gnacadja, Didier Kpassassi et autres sont des ainés que je suivais de loin avant même d’intégrer la corporation. Mais il y a un photographe que je suis particulièrement depuis des années, il a pour nom Pierre René Worms c’est le photojournaliste de Rfi.com, France 24 TV, qui a couvert toutes les Can depuis 1988.
 

Fréjus Fiossi

Quels conseils ou mise en garde donnerez-vous à quelqu’un qui souhaiterait exercer votre métier ?
Il faut qu’il soit passionné et qu’il ait une bonne formation.

Que pensez-vous de la montée en puissance du numérique ?
C’est vrai qu’avec l’avènement du numérique, tous ceux qui ont un appareil photo peuvent s’autoproclamer photographe. Mais dans la pratique, on arrive toujours à faire différence entre un professionnel et un amateur.

Avez-vous peur pour l’avenir de vous métier ?
Je n’ai pas peur pour l’avenir de ce métier car, c’est un domaine très vaste et celui qui veut en vivre doit se mettre à jour quotidiennement.

Personnellement, vous nourrissez certainement des ambitions ?
Mes prochains défis, c’est d’aller couvrir des compétitions hors du continent africain, un mondial, un « Euro » et pourquoi pas une « Champions League ».

Votre mot de fin pour conclure cet entretien ?
Merci à vous et à JIPSPORTS, pour l’intérêt accordé à ma modeste personne. Je remercie également tous ceux qui me soutiennent depuis toujours, Enfin, je prie Dieu de toujours me guider, afin que je continue de toujours bénéficier de leur soutien.

 

Propos recueillis par René José SAGBO 

(sagborene@gmail.com)

Site Jipsportsbenin.com,  Date de la 1ère Publication : Vendredi 17 Février 2023 (01h48mn)