C’est une maison du Peuple qui a
perdu son lustre d’antan,
visiblement en manque
d’entretien, sol et murs
crasseux, les rembourrés des
sièges partis en lambeaux, jadis
temple des arts martiaux et des
sports de combat, qui a abrité
l’événement. A ce sujet, le
promoteur Me Soari Christian
Ouoba lance un cri du cœur, «
j’invite les autorités
municipales, à ne pas abandonner
la maison du Peuple, car c’est
une enceinte pleine d’histoire
et de symboles », a-t-il
martelé. Mais cela n’a pas
empêché la tenue de l’édition
2023 du tournoi Esafrique, qui
est resté fidèle à la maison du
Peuple. Notons au passage que
pour cette 16e édition, placée
sous le thème « Fonder l’esprit
dans la dignité pour servir
l’humanité » et a regroupé une
soixantaine de pratiquants des
deux sexes en provenance de deux
clubs : le club taekwondo
mondial de maître Yaya Koné et
celui du kung fu wushu de maître
Ouoba, le promoteur.
 
Les images fortes du tournoi
Esafrique
Les élèves des deux clubs ont
rivalisé en katas et en combats
chronométrés, supervisés par un
jury et sous les regards et les
ovations de leurs parents et les
invités. La concurrence quant à
elle a été âpre entres les deux
clubs, et les néo-pratiquants
ont beaucoup émerveillé,
laissant voir au passage des
potentiels de futurs champions.
Au terme des différentes
prestations des clubs, le jury
présidé par maître Olivier
Ouédraogo, a procédé à la
proclamation des résultats.
Ainsi, le kung fu wushu est
sacré vainqueur dans l’ensemble
de leurs prestations avec une
moyenne de 13/15. Le taekwondo
mondial termine avec une note de
12/15. Notons au passage que les
deux clubs ont été primés en
espèces, avec des attestations.
Les différentes prestations
d’arts martiaux ont été
ponctuées par des poèmes, des
sketches et des slams axés sur
le civisme, la citoyenneté, les
fack news sur le terrorisme,
faits par des élèves. Le
promoteur du tournoi exprime sa
satisfaction : « Nous avons tenu
le pari d’organiser la 16e
édition sans discontinuer, dans
une conjoncture très difficile,
Dieu merci tout s’est bien
passé, il n’y a pas eu de
blessés, les parents ont
applaudi les prestations des
enfants, cela prouve qu’ils ont
aimé, je dis merci au comité
d’organisation, nous disons
grandement merci à tous ceux-là
qui ont permis la tenue de la
cérémonie », se réjouit Me Soari
Christian. Il a poursuivi en
expliquant l’objectif poursuivi
par l’association Esafrique, qui
selon ses dires, est un
mouvement de jeunesse qui veut
promouvoir le développement par
la pratique des sports de
combat, sensibiliser la
population sur l’importance des
arts martiaux. Et contrairement
aux préjugés, « les arts
martiaux, ce n’est pas la
violence, ni l’orgueil », a
réfuté Me Ouobai, pour qui, les
arts martiaux enseignent la
sagesse, la maîtrise de soi, le
respect d’autrui, l’humilité,
des valeurs importantes pour une
paix dans une Nation.
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