Daouda Korongou est un athlète
international béninois,
spécialiste des courses de fond
au plan national, précisément du
marathon et des épreuves du
5000m et du 10.000m. Mais depuis
quelques mois, ce sportif ne
sait plus où poser la tête car
il est éloigné des pistes et ce,
pour une période encore
indéfinie.
Avec l’arrivée du coronavirus à
travers le monde, toutes les
compétitions nationales et
internationales revoient leurs
politiques pour l’instant,
tandis que d’autres sont
carrément aux arrêts. Une
situation qui ne plaît
évidemment pas à Daouda Korongou.
Au micro de JIPSPORTS, le numéro
1 béninois des courses de fond
avoue que c’est une période de
grandes difficultés. « La
pandémie a touché le monde
entier, où le sport n'a pas été
épargné. Donc nous les athlètes,
nous sommes concernés. Tout est
quasiment arrêté, les lieux où
nous sommes censés aller nous
entraîner sont fermés et nous
n'y avons pas accès pour faire
nos entraînements comme il le
faut. C'est un peu compliqué
pour nous, mais on fait avec
», a-t-il lâché, avant d’ajouter
que faire des entraînements à
répétition sans la moindre
compétition à l’horizon,
démotive.
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« Comme vous le savez, un
athlète a des objectifs précis
et un agenda bien défini. Voilà
que cette pandémie est venue
mettre fin à tout ça. Mais comme
on le dit, la santé avant tout ;
nous sommes obligés de nous
soumettre à ces conditions parce
que nous devons rester en vie
pour pratiquer du sport. Pour
nous les athlètes qui résidons
au Bénin, c'est un peu
compliqué, car les moyens ne
sont pas à dispositions, nous
n'avons pas de sponsors pour
nous venir en aide pour nos
entraînements. Donc nous sommes
obligés de nous arrêter. Sans
compétitions, un athlète n'a pas
le moral pour travailler parce
que sans compétitions un athlète
n'est rien, car il n'aura rien à
gagner en retour. Il ne sert à
rien de dépenser et ne pas
pouvoir prendre part aux
compétitions », a tristement
confié Daouda Korongou.
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Pour sa part, il a dû diminuer
la fréquence de ses séances
d’entraînement. Une décision qui
ne l’aide pas forcément, mais
qui s’impose à lui, un tant soit
peu. Impuissant face aux ravages
du mal qui sévit au Bénin, il
n’a trouvé mieux solution que
celle de se résoudre à la
providence divine. Korongou
reconnaît qu’il ne lui revient
pas de faire disparaître
le coronavirus, mais il exhorte
néanmoins les béninois à
l’observance des consignes de
sécurité sanitaire pour éviter
sa propagation. « C'est une
pandémie qui est venue mettre
fin à tout. Ce que nous allons
faire est de prier pour que ce
temps-là passe afin que le sport
puisse reprendre normalement. Je
demande à tous les béninois de
respecter les mesures barrières
prescrits par le gouvernement
telles que le lavage régulier
des mains et le port de masque
dans les lieux publics »,
a-t-il conclu.
Pour rappel, le sportif béninois
a terminé huitième au 38e
marathon du Lac d’Annecy
(France), avec un chrono record
de 2:27:13. Une telle
performance réalisée en 2017 lui
a ensuite ouvert les portes des
Jeux de la Francophonie,
auxquels il a participé du 21 au
30 juillet 2017 à Abidjan (Côte
d’Ivoire). Pour ce challenge,
Daouda Korongou a réussi à
s’offrir une place sur le podium
en terminant troisième avec un
chrono de 2:41:16.
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