Le coronavirus ne cesse de tout
ravager sur son passage, même
les plus puissants lutteurs,
quelle que soit la catégorie.
C’est ce qu’on constate chez
beaucoup de lutteurs béninois, à
l’instar de Nicolas Cakpo, le
capitaine de l’équipe nationale
des lutteurs du Bénin. L’athlète
qui a pris part à la dernière
édition des Championnats
d’Afrique de lutte en février
2020 n’a rien pu faire devant la
menace du coronavirus. Comme la
plupart des sportifs, il ne
s’est pas avoué vaincu et
travaille d’arrache-pied pour
maintenir le rythme d’un vrai
compétiteur.
« Personnellement, dès que je
me lève le matin, je fais
plusieurs exercices. Je fais mon
réveil musculaire, je cours, je
fais les activités de vitesse,
quelques mouvements avec des
élastiques. Je me sers également
de gros pneus pour renforcer mes
muscles. En dehors de cela, je
fais les tractions, les pompes,
des exercices d’abdos, les
fessiers et les lombaires. Je
travaille tout le corps pour ne
pas perdre les bons réflexes de
la lutte », a lâché Nicolas
Cakpo, même s’il affirme que «
l'avènement du coronavirus a
paralysé toutes les activités et
mis les athlètes en inactivité
».
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En tant que capitaine de
l’équipe nationale du Bénin de
lutte, il veille aussi au
bien-être de ses coéquipiers.
C’est en cela que le lutteur
spécialisé dans la catégorie des
97kg fournit à ces derniers, une
liste d’exercices à faire pour
se maintenir en bonne forme. «
Je recommande des activités à
mes frères lutteurs via Whatsapp
puisqu’avec cette pandémie, les
conditions physiques ne nous
permettent pas de faire le sport
de contact et ça devient
individuel. Tout cela se passe
avec l’assistance de deux
experts, le franco-ivoirien
Akéssé Vincent Aka et le
franco-centrafricain Lazare
Christian Dangan, qui font aussi
de bons suivis en nous envoyant
des plannings et exercices à
exécuter », a-t-il déclaré.
Il n’a pas manqué de remercier
les deux experts, et surtout la
Fédération béninoise de lutte à
travers son directeur technique
Yacoubou Affo Daoudou, qui se
fait le devoir de les appeler
par moment pour s’enquérir de
leurs nouvelles ou pour
prodiguer des conseils.
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Mais à en croire Nicolas Cakpo,
tout ceci est loin de combler le
vide imposé par la situation de
crise due au coronavirus. «
La fougue nous manque, le tapis
nous manque, tout nous manque.
On dirait que nous sommes à
genoux face à cette pandémie. Je
ne fais que prier au jour le
jour pour que les autorités
compétentes aient une main mise
sur cette maladie, afin de
pouvoir donner le top pour
reprendre les activités sur le
plan national et international
», a-t-il laissé entendre pour
se consoler. Notons enfin que
même si pour le moment Nicolas
Cakpo et ses coéquipiers
lutteurs sont bloqués par le
coronavirus, l’athlète ne quitte
pas des yeux les qualifications
des Jeux olympiques 2020 dont la
phase finale est désormais
reportée en 2021.
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