Séverina Marie-Stella Odoulami
est une jeune karatéka
internationale béninoise. Depuis
que le coronavirus a posé ses
limites pour éloigner l'ensemble
des sportifs des aires jeu,
l'athlète béninoise est
désormais loin des tatamis et
privée des compétitions. Elle
traverse une période bien
particulière car, même si elle
doit être habituée à de moments
creux au cours de l'année à
cause de la programmation des
compétitions ou de petits pépins
physiques, ce n'est ni l'un ni
l'autre cette fois-ci.
Néanmoins, la jeune championne
de sa catégorie n'a pas perdu le
goût des entraînements. Elle s'y
adonne corps et âme. « Depuis
que les mesures barrières sont
adoptées au Bénin afin de
limiter les risques de
propagation du coronavirus, les
activités sportives sont
suspendues ; ce qui a ralenti la
progression de mes
entraînements. Pendant cette
période du coronavirus, je
m'adapte aux activités sportives
que j'avais l'habitude de faire
aux entraînements avec mes
coéquipiers et mes coachs : il
s'agit du physique et d'autres
techniques propres aux combats
en kata puis en kumité. Cela ne
m'empêche pas de garder la forme
sportive que j'avais avant
l'intervention de la période de
pandémie », a-t-elle déclaré
avant d'aller plus en détail sur
son mode de travail. Elle
s'exerce surtout pour le kumité
et le kata qui sont deux types
de combat distincts. « Pour ce
faire, je m'organise pour les
entraînements quatre fois par
semaine : mardi, jeudi, vendredi
et samedi. Mes horaires
d'entraînements se focalisent
sur mon programme de la journée.
|
Quand j'ai cours en matinée, je
m'entraîne en soirée, en faisant
des exercices d'échauffement
tels que la course, le jumping,
les squats, les abdos, le
gainage et les étirements. Après
cela, je choisis deux techniques
de kumité que je révise et quand
je finis je me mets à travailler
le kata du jour. Je termine ma
séance d'entraînement par la
relaxation. Quand je n'ai pas
cours dans la journée, je
m'entraîne le matin pour ne
travailler que le physique », a
poursuivi Marie-Stella Odoulami.
Il faut préciser que la jeune
sportive est bien consciente que
sans entraînement, les risques
pour qu'elle ne soit plus à 100%
de ses capacités physique sont
très élevés. C'est donc pour
cela qu'elle se consacre aux
exercices, que ce soit
individuellement ou
collectivement. « J'ai adopté
cet emploi d'entraînement pour
ne pas être en baisse de forme
et cela n'affecte pas mon
quotidien. L'entraînement
individuel est essentiel, car il
me permet de mettre en
application les consignes
laissées par les coachs. Quant à
l'entraînement en équipe, il est
primordial car il me permet de
faire face aux réalités des
situations qui pourraient se
présenter à moi au cours des
compétitions », a-t-elle
précisé.
|
Mais son seul souhait est qu'une
solution soit trouvée pour
l'éradication de la pandémie de
coronavirus. Ainsi, les
activités sportives au karaté
vont pouvoir reprendre, lui
permettant de retrouver le
chemin de son tatami, car
Marie-Stella Odoulami espère
monter davantage sur les podiums
à la reprise des compétitions.
Notons enfin que l'une des
récentes performances réalisées
à l'international remonte à mai
2019, à l'occasion de la 18ème
édition du Championnat d'Afrique
de karaté Ufak Zone 3. Au cours
de ce tournoi qui s'est déroulé
en Côte d'Ivoire, le Bénin a
remporté un total de 16
médailles dont une en or,
décrochée par Marie-Stella
Odoulami dans la catégorie -61kg
à l'épreuve de kumité. Bien
après cela, la jeune karatéka a
eu à réaliser le même exploit en
2020, lors de la première
édition du Championnat d’Afrique
de karaté de la région Ouest au
Mali. Sur les 11 médailles
décrochées par le Bénin,
Marie-Stella Odoulami a pu
remporté une en or, dans la
catégorie -61kg de l'épreuve du
kumité. Il faut également
mentionner sa médaille d'argent
décrochée à l'Open Zainab Saleh
de 2019, au Nigeria.
|