« À situation exceptionnelle,
mesure exceptionnelle », dit un
adage connu. C'est justement ce
que font les athlètes depuis
plusieurs mois, que le
coronavirus a posé ses limites à
la pratique du sport au Bénin.
Au moment où d'autres
s'entraînent pour se maintenir
en condition compétitive,
certains s'accrochent pour
revenir apte aux entraînements.
C'est le cas de la badiste
internationale béninoise,
Pascaline Ludoskine Y. Vitou,
qui travaille une période assez
délicate. Si beaucoup ont été
éloignés des aires de jeu à
cause d'une suspension générale
des activités sportives au
Bénin, cette championne
béninoise a été victime d'une
blessure : rupture du ligament
croisé antérieur au genou. Cela
a été alors une double peine
pour Pascaline Vitou qui a
racontée à JIPSPORTS comment
elle l'a vécu. « Depuis que j'ai
subi l'opération pour la rupture
du ligament croisé antérieur au
genou au Maroc le 3 octobre
2019, j'ai été confié à un
kinésithérapeute du sport
d'état, monsieur Gille Arnaud
Sodabi, à la fois mon
rééducateur et en même temps mon
préparateur physique. Avec lui,
je travaille depuis le 20
février 2020 les lundis,
vendredis et parfois les
samedis. Les séances se
déroulent de 8h à 12h.
Actuellement, j'ai fini avec le
traitement médical et je suis à
la phase de proprioception, une
séance qui se fait avec des
activités spécifiques au
badminton. Ceci pour me
permettre de rééduquer les
techniques du badminton »,
a-t-elle expliqué.
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Mais elle a également précisé
qu'elle se rend également à la
piscine pour effectuer des
activités cardio-vasculaires
afin de travailler sa force et
son souffle. Toutefois, elle est
près de passer l'étape de la
rééducation pour se lancer dans
la suite de sa carrière. « Je
ne pourrai pas reprendre les
séances d'entraînement tout de
suite avec mon club formateur
parce qu'il me reste un dernier
contrôle au Maroc », a
confié Pascaline Ludoskine Y.
Vitou tout en précisant que sans
cela, elle ne peut reprendre le
chemin des entraînements. En
revanche, elle lance un vif
appel aux autorités sportives du
pays afin que la soutenir en ce
moment difficile. « Je
voudrais adresser un appel au
ministre des sports et au
président du Cnos-Ben pour
vouloir bien me venir en aide
pour mon dernier contrôle au
Maroc. Je veux pouvoir encore
représenter mon cher pays le
Bénin sur le plan national et
international. Je suis encore
très jeune et je veux continuer
ma carrière. Mon rêve est de
ramener une médaille olympique
pour mon pays », a déclaré
la badiste béninoise avant de
conclure : « J'invite tous
les athlètes, en particulier les
badistes, à prendre soin d'eux
afin que le coronavirus ne fasse
pas d'avantage de victimes.
J'exhorte tout le mouvement
sportif au respect des gestes
barrières ».
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Pascaline Ludoskine Y. Vitou est
une jeune athlète qui a connu
l'un des plus grands succès de
sa carrière à la deuxième
édition des internationaux de
badminton abritée par le Bénin.
Elle est arrivée à décrocher une
médaille d'or en simple dame. Au
cours du même tournoi, elle a
été finaliste malheureuse en
double dame et en double mixte.
Née le 15 avril 2001, Pascaline
Ludoskine Y. Vitou n'a pas connu
le sport avec le badminton, mais
plutôt le tennis. Ainsi, elle a
commencé le tennis à l'âge de
quatre ans avant de faire la
rencontre de la présidente de
son actuel club, Lisette Koulemi,
alors qu'elle avait 10 ans.
Celle-ci lui a donc suggéré de
faire carrière dans le
badminton. Depuis lors, elle
s'est accrochée pour devenir
l'une des meilleures badistes
que le Bénin ait connu.
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