Depuis mars 2020, les athlètes
livrent une bataille
particulière contre le
coronavirus. Cela n’est pas
facile à digérer pour ces
derniers, assoiffés de
compétitions et de médailles.
Même pour la triple championne
d’escrime du Bénin, c’est une
situation compliquée. « Un
peu comme tous les autres
athlètes du monde entier, la
crise sanitaire a occupé la
totalité des activités et
projets sportifs de tous »,
a déclaré Auxiliatrice Da
Silveira, celle qui survole
l’escrime béninoise depuis trois
ans. Elle a su s’organiser comme
il le faut. Au début de la
suspension des compétitions par
le gouvernement béninois, Marie
Auxiliatrice Da Silveira a mis
son temps au profit d’une
activité, autre que le sport.
L’épéiste béninoise s’est
inscrite pour suivre une
formation qui l’a occupée durant
deux mois environs. « Je suis
retournée vers mes activités
d’engagement citoyen. Ce qui m’a
permis de passer deux mois dans
l’un des 1er Fablab du Bénin
(BLOLAB) qui est un espace que
je fréquentais même avant la
crise à mes heures perdues. Au
cours de ces deux mois aux côtés
d’autres makers bénévoles, nous
nous sommes mobilisés pour
lutter centre le Covid-19 en
implémentant des solutions
(fabrication de visière de
protection faciale, de masques
3D et de masques alternatifs)
», a-t-elle confié.
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Ensuite, elle a dû retourner à
ses vieilles pratiques sportives
puisqu’il fallait entretenir le
corps pour qu’il soit toujours
en mesure de compétir. C’est
ainsi que Marie Auxiliatrice Da
Silveira s’est remise aux
entraînements, à partir de juin
2020. « J’ai repris peu à peu
les entraînements, tout au début
ça a commencé avec les activités
physiques, le jogging, tous les
matins et ça finit par des
étirements pour remettre les
muscles en place. Peu à peu la
forme retrouvée, le travail a
repris. Selon mon programme de
la journée, je m’entraîne le
matin ou le soir à raison d’une
heure ou une heure 30 minutes.
Je m’entraîne à travailler sur
les déplacements, à réviser les
techniques et à faire des
combats avec des adversaires
imaginaires ou des cibles fixes
», a expliqué la championne
épéiste qui en a profité pour
faire preuve de reconnaissance
envers ses cousines et nièces. «
C’est le moment de dire merci à
tous mes neveux, nièces, cousins
et cousines qui trouvent du
plaisir à me voir travailler et
que j’exploite aussi souvent
comme cibles », a-t-elle
martelé.
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Toutefois, elle reste déçue du
fait que cette situation ait
influé sur ses activités,
notamment concernant un projet
en exécution avant
l’intervention de la pandémie «
Bien avant que les autorités
publiques ne sortent l’arrêté de
suspension des activités
scolaires et sportives, je
travaillais avec un
collaborateur français sur un
projet d’enseignement et de
pratique de l’escrime auprès des
jeunes écoliers et écolières des
villes et villages du Bénin. La
deuxième phase du projet n’a pu
être déployée à cause de
l’arrêté » a-t-elle conclu.
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