Houmaïdath Abe-Codjo est une
internationale karatéka
béninoise, membre de l’équipe
nationale du Bénin dans la
catégorie des juniors et
spécialisée dans les épreuves de
kata et de kumité (-59kg).
Depuis que le coronavirus a fait
irruption dans le quotidien des
humains et plus spécifiquement
des sportifs, l'ennui semble
avoir pris le dessus. Ni les
athlètes, ni les supporters ne
trouvent de plaisir dans ce
nouveau mode de vie. Les
observateurs se demandent si les
principaux acteurs vont pouvoir
être performant dès la reprise.
Pour le moment, on en est bien
loin car le gouvernement
béninois n’a pas encore levé la
mesure de suspension des
compétitions. Une situation
difficile à laquelle les
sportifs ne sont pas habitués
mais qui mérite d'être gérée
avec courage. C'est ce qu'a
compris très tôt la béninoise
Houmaïdath Abe-Codjo, en
réorganisant un emploi du temps
adapté à la circonstance. «
L'emploi du temps que je m'étais
approprié a été rapidement
modifié à la suite de l’arrêt
des activités sportives et
jusqu’à ce jour. Il est réduit
aux activités standards
matinales et à la révision des
techniques de combats et des
katas », a-t-elle déclaré.
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Entre études et carrière
sportive, elle affirme que le
coronavirus est venu comme un
défi personnel. Un jumelage
qu’elle a su entretenir, malgré
le manque de motivation à
s’adonner aux entraînements et
le désintérêt que peut
occasionner la cessation de
compétitions. « Pour ma part il
a représenté un défi car j'étais
en classe d'examen (Terminale).
Il ne fallait donc pas relâcher,
aussi bien les études que les
entraînements », a poursuivi
Houmaïdath Abe-Codjo qui a
profité pour lever un coin de
voile sur la configuration de
ses séances d’entraînement. «
Ainsi, avec l'aide de mon frère
et de ma sœur, tous deux
athlètes de karaté do, j'ai
concocté un programme
d'entraînement. Dès 6h, pompes,
abdos, gainage, flexions étaient
les exercices que nous faisons.
Aussi, nous avons adopté des
séances nocturnes de footing à
des jours fixes de la semaine,
sans oublier la révision des
techniques de combats et des
katas quand viennent les
week-ends », a lâché
l’internationale de karatéka
béninoise, tout en précisant que
les entraînements individuels
continuent et qu’elle entend les
intensifier tant bien que mal.
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Agée de 17 ans, Houmaïdath
Abe-Codjo a de quoi se vanter de
son palmarès en tant qu’athlète.
A de nombreuses reprises, elle a
fait parler d’elle sur plusieurs
plans, notamment à l’Open Zainab
Saleh au Nigeria en novembre
2019. La jeune karatéka
béninoise a remporté le premier
prix de la compétition au kumité,
dans la catégorie junior, avant
de décrocher une médaille
d’argent en équipe avec
Marie-Stella Odoulami et
Cherstine Kodo à l’épreuve du
kata. Un an plus tôt, à
l’occasion de la Coupe «
Honorable Patrice Nobimè » de
Karaté au Bénin, Abe Codjo
Houmaidath s’est imposée sans
difficulté à l’épreuve de kata,
où elle s’adjuge la première au
niveau de la catégorie junior
dame. En 2017, lorsqu’elle a
pris part à la quatrième édition
du tournoi international féminin
de Karaté au Nigéria, elle n’a
pas fait piètre figure. Alors
cadette à l’époque, la jeune
karatéka a permis au Bénin de
glaner deux médailles en or,
respectivement au niveau du kata
et du kumité.
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