La maladie pandémique du coronavirus qui fait de ravages effroyables depuis décembre 2019 ne laisse aucun secteur d'activités inébranlé. Du transport au commerce, de la culture au sport, rien ne lui échappe. Bien que ce virus, pour une fois, n'est pas d'origine africaine, il impose sa triste hégémonie au continent noir, hypnotisant ainsi tous les secteurs d'activités.
Dans le domaine sportif, les championnats, les compétitions et tous les grands rendez-vous sportifs continentaux, tout est suspendu ou repoussé à des dates dont seuls les devins pourraient trouver des éléments de réponse. Mais pourquoi un mal asiatique ou occidental pourrait autant marquer et affecter l'Afrique ? Tenez, l'épidémie d'ébola ou celle de lassa, toutes deux de sources africaines ont-elles affecté le sport occidental jusqu'à entraîner une suspension ? C'est parce que de ce côté, ils ne dépendent pas de l'Afrique pour avoir leurs athlètes. Ici, dans le contexte de coronavirus, l'Afrique subit parce qu'elle n'a pas le choix ; ou du moins, parce qu'elle a laissé ses capacités et talents s'échapper du continent, même si ce dernier est souverain et capable de se suffir. À quel autre sort pourraient-ils s'attendre, les africains que ce meilleur dont ils sont condamnés de subir si pendant tout le temps, le continent reste tributaire de l'occident. Aucune politique de production et promotion de potentialités sportives sur le continent. Toute la force sportive africaine provient de l'occident et à l'aune d'une pandémie qui fait trembler les "géants", l'Afrique est en ruine. Combien d'athlètes ou de pays se disposent d'un championnat capable sur le continent ? Le caractère extraverti des potentialités africaines en matière de sport doit faire réfléchir et servir de thèse pour les décideurs africains qui doivent se remettre en cause pour préserver l'Afrique d'une future hécatombe. Dans le cas échéant, le continent pourrait se suffir car il aurait déjà créé les conditions pour y arriver. Certes, le coronavirus se veut une pandémie d'une solidarité mondiale incontestable, mais cela doit servir de leçon. C'est en cela que l'on doit comprendre en l'état actuel, la décision des instances locales et continentales
de gestion sportive faisant état de suspension ou de report de toute activité, pour l'heure. Loin d'un suivisme, ici, il s'agit d'une contrainte sanitaire contre laquelle l'Afrique et ses Nations ne s'étaient pas préparés et donc ne peuvent qu'en subir les corollaires.