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Fréjus HOUNVIO

1ère publication :

Vendredi 03 Avril  2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

Confinement à l’ère du coronavirus :
Une situation de galère pour les athlètes

 

Les athlètes béninois Noélie Yarigo (à gauche)

et Odile Ahouanwanou (à droite)

 

Le coronavirus a imposé un autre mode de vie tout particulier aux hommes en général, et aux sportifs en particulier. Habitués à sortir pour diverses occupations et prendre du plaisir à vivre leurs passions, ces derniers sont assignés à rester chez eux jusqu’à nouvel ordre. Dès lors, chacun s’organise au mieux pour ne pas s’ennuyer et ne pas prendre assez de poids avant la reprise des activités sportives. C’est le cas de certains athlètes béninois vivant à l’extérieur ; ils ont fait part de leur nouveau mode de vie qui n’est pas du tout meilleur mais qui vaut la peine. Ils n’ont pas manqué de prodiguer quelques conseils à l’endroit de ceux qui ne prennent pas encore conscience du danger qui menace.
Ils sont tous confinés chez eux et s’ennuient ! Les sportifs essaient de s’occuper du mieux qu’ils peuvent mais ce n’est pas facilement gérable. Plus de sorties pour aller s’entraîner avec les amis du club, plus de voyages, plus de compétitions, plus de balades en famille, les mouvements sont désormais limités pour tous. Désormais, chacun exécute son programme à la maison. Certains parviennent à trouver beaucoup plus de temps à consacrer à leur famille, d’autres se consolent avec des jeux vidéo et plusieurs autres activités. Toutefois, cela est loin de combler leur passion. C’est ce que nous confient quelques sportifs béninois contactés. Pour la plupart, ce n’est pas du tout facile.

C’est compliqué !
Ce n’est pas une situation aisée pour les sportifs béninois à l’étranger. Restez entre quatre murs et ne pas être libre de sortir pour vaquer à ses occupations est bien compliqué.
C’est le cas de Roméo N’tia, spécialiste du saut en longueur, résidant en Europe. « Tout est stoppé mais les entraînements continuent à mon niveau. Au tout début, c’était de façon clandestine grâce à la fédération qui avait autorisé des groupes d'entraînement qui n'excèdent pas 10 personnes. Mais avec la procédure de confinement, ça va de pire en pire », a brièvement confié le médaillé de bronze du saut en longueur aux Jeux africains de 2019 à Rabat. Pour Wilfried Grimaud, ancien sociétaire de Pomorie FC en Bulgarie et désormais libre de tout contrat, c’est difficile malgré tout. « C’est vraiment difficile de pouvoir garder la forme en restant chez soi mais on essaie avec de petites exercices. Le terrain me manque mais je n’y peux rien. Ici en France, ce n’est pas facile ; le plus important aujourd’hui c’est que tout le monde se réunisse en prière. Je souhaite que l’épidémie se calme et disparaisse » a-t-il exprimé.
De son côté en Tunisie, Marcellin Koukpo, footballeur international dans le club de Hammam-Lif, pense avoir pris le nécessaire pour gérer cette période mais ça ne suffit pas pour vivre à son aise. « C’est compliqué, on est tout le temps enfermé. Cela n’a rien d’amusant, on ne peut que faire quelques exercices physiques, manger et dormir, c’est tout. A cause de coronavirus, le championnat est arrêté depuis deux semaines et personne ne sait quand le championnat va reprendre. J’ai fait un peu de ravitaillement mais je prie pour que ça s’améliore au plus vite. Ça fait peur », ainsi s’est exprimé le jeune « Écureuil » du Bénin. C’est le même son de cloche pour Jehudiel Kiki qui réside en Allemagne. Le taekwondoïste béninois a notamment fait remarquer ses difficultés à pouvoir s’entraîner à domicile. « Ici en Allemagne, on traverse une période très difficile. On a été forcé d’arrêter les entraînements à cause du Covid 19. Le gouvernement a été très clair ici et les centres d’entraînement, les écoles et universités, tout est stoppé. J'espère que ça va bientôt passer car les mouvements sont très limités et le nombre de personnes infectées (estimé à plus de 20 000) ne cesse d’augmenter de jours en jours. On ne sait pas ce qui nous attend ; je suis tout le temps enfermé chez moi. De trois séances d’entraînement, je suis passé à une seule par jour ; ce n’est pas du tout facile car je fais un sport de combat et j’ai besoin d’espace pour mouvoir. J’espère que tout va entrer dans l’ordre d’ici là parce qu’un tel rythme peut réduire la performance », tels ont été les propos de Jehudiel Kiki, joint par téléphone.
Il est clair que pour des êtres humains qui ont passé beaucoup de temps à prendre contact avec le public et le milieu externe, le manque doit être douloureux. Pour l’heure, le coronavirus continue de faire des victimes et aucun moyen pour l’arrêter efficacement n’a encore été trouvé. Tout le monde peut, peut-être, définir quand est-ce que tout cela a commencé, mais au moment actuel, personne n’est à même de dire quand ça va prendre fin.

 
 
 

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