Bonjour monsieur Tonon, nous
sommes à la fin des matchs de la
phase aller de ces des
éliminatoires zone 3 Fiba
Afrique du championnat d’Afrique
des Nations masculin et féminin.
Quel bilan global faites-vous à
mi-parcours de la compétition ?
Je pense que l’équipe de la Côte
d’Ivoire est nettement au-dessus
des deux autres équipes. La
preuve est qu’elle n’éprouve pas
grandes difficultés à avoir ses
victoires. Maintenant, le
Burkina et le Bénin semblent
être des équipes de forces
égales. Le Burkina a remporté
hier (Ndlr : lundi 4 juillet
2016), vous-même vous avez vu
que c’est après la prolongation.
Le Bénin aurait pu aussi
remporter après cette
prolongation, mais la chance a
été du côté du Burkina.
Maintenant, chacune des équipes
a encore la possibilité de se
rencontrer dans la phase retour.
C’est sûr qu’entre le Bénin et
le Burkina, l’équipe qui se
prendra un peu plus au sérieux
pourra se qualifier. Étant donné
que ça va être difficile que
l’une d’entre elles gagne cette
équipe de la Côte d’Ivoire, qui
est nettement au-dessus des deux
autres équipes. Si le Bénin fait
un effort, il pourrait peut-être
renverser la vapeur à son
profit. Dans ce cas, il faut
pouvoir gagner le Burkina de
plus de trois points puisque le
Burkina a eu sa victoire sur le
Bénin de trois points.
Quelle analyse sur le niveau
technique de la compétition ?
Le niveau généralement en dehors
de la Côte d’Ivoire qui présente
un niveau un peu plus
acceptable, les autres c’est
passable. C’est très passable au
niveau des deux autres équipes.
Ce sont des jeunes joueurs, 18
ans. Mais le niveau des 18 ans
ailleurs est beaucoup plus
meilleur que ce nous présente
ces équipes. Je ne sais pas
comment elles ont été préparées.
C’est ce que nous voyons ici,
c’est de ça qu’on parle.
Que peut-on retenir aujourd’hui
du point de vue lien entre la
stratégie de travailler à la
base
et l’organisation de cette
compétition au niveau de la
Fédération béninoise de
Basket-ball ?
Je souhaiterais qu’on fasse la
part des choses. Entre l’option
que le comité exécutif a faite
de préparer la base et cette
compétition je pense, le lien
est que ce qui existe, on ne va
pas laisser tomber pour dire
qu’on est entrain de préparer la
base. La base préparée est
entrain d’être préparée.
Maintenant, c’est dans l’optique
de préparer la base qu’on permet
aux juniors, les cadets ont été
regroupés cette année pour une
préparation. Il n’y avait pas de
compétition des cadets. Il y a
une compétition des juniors, on
s’est dit donc on va voir les
juniors. Pendant ce temps, il y
a les cadets qui sont entrain
d’être préparés et
progressivement, peut-être à la
fin du mandat de ce comité
exécutif un produit peut sortir
et permettre au Bénin de mieux
discuter. Mais, ça ne va pas
être en quelques années. Le
travail doit être fait depuis
les associations, depuis la
base. Et c’est pour ça que
chaque année, on fait l’effort
de faire la formation des
entraîneurs, des arbitres, de
tous les cadres techniques parce
que la valeur du niveau d’une
équipe ça dépend de tous ces
cadres techniques là. Ça dépend
aussi de l’environnement dans
lequel se trouvent les équipes.
Si les équipes n’ont pas un bon
environnement, les techniciens
ont beau fait. Ça ne donnera
rien. Mais ici, le niveau de
l’équipe c’est ce que le Bénin a
actuellement. Et ces enfants,
ils ont découvert ce que ceux
des pays limitrophes ou des pays
de la zone 3, font. Ça fait
parie des informations dont ils
ont besoin pour pouvoir se
remettre en cause et savoir
qu’ils ont encore du chemin pour
se préparer et se rapprocher du
niveau des meilleurs de la zone
3, qui n’est pas forcément le
niveau des autres zones. Je
prends par exemple l’Angola et
les autres, le niveau est encore
au-dessus. Donc, le Bénin dans
cette stratégie, a choisi de
faire cette compétition pour
permettre à nos jeunes de
découvrir le niveau
international, ne serait qu’ici,
ce qui est de notre zone. Ça
leur permettrait a ce
qu’eux-mêmes prennent conscients
que dans leur formation qu’ils
se disent si on faisait déjà
grosse tête, on a vu des gens
qui sont venus nous écraser.
Donc, il va falloir qu’on se
prenne au sérieux pour
apprendre. Voilà, ce que moi je
peux répondre de la liaison
entre la stratégie de travailler
à la base et l’organisation de
cette compétition.
L’organisation de la compétition
fait partie des stratégies de
développement à la base.
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