Vous abordez la dernière ligne
droite avant le départ pour
Kigali. Quel bilan faites-vous
pour la préparation ?
Après notre qualification lors
des éliminatoires de zone 3 Fiba
Afrique du championnat d’Afrique
des Nations U18, ici à Cotonou,
les enfants (joueurs) ont été
libérés pour rentrer en famille.
Et on les a fait revenir (le
lundi dernier) pour préparer le
voyage sur Kigali. Les enfants
sont aguerris et prêts pour
aller affronter les autres
Nations. Mais moi, je ne peux
pas dire que je m’en vais gagner
le premier d’Afrique ou être
champion d’Afrique. Je m’en vais
affronter les autres Nations
pour avoir d’expériences,
surtout que c’est la première
sortie de cette génération-là.
En 2014, au Madagascar, le
Bénin a été classé huitième et a
gagné le trophée de meilleur
rebondeur de la compétition.
Quel est l’objectif cette année,
pour la deuxième participation
consécutive ?
Pour la deuxième participation à
la phase finale de l’Afrobasket
U18, je suis déjà quelqu’un
d’averti. Maintenant, l’objectif
sera d’une part de rentrer avec
une victoire et surtout le
trophée du fair-play puis
d’autre part, de faire mieux
qu’à Antananarivo 2014. Je
connais l’équipe que j’amène. Je
connais sa force. Je connais sa
faiblesse. Je connais sa
qualité.
En 2014, l’équipe qu’on avait,
était nettement meilleure que
celle de cette année. Nous avons
rencontré à l’époque la Tunisie,
l’Angola et tant d’autres
équipes. On a occupé la huitième
place sur neuf devant le Gabon.
On a gagné le trophée du
meilleur rebondeur grâce à
Souleymane Chabi Yo. Tout s’est
bien passé malgré la pression
subie par les joueurs, y compris
moi-même, le coach. Car, c’était
notre première sortie.
Quelles sont les
difficultés que vous avez
rencontrées durant la
préparation ?
Il y a eu trop de difficultés
parce que je ne peux pas dire,
moi en tant que coach, que j’ai
fait un bon planning pour
l’entraînement de cette équipe.
Chaque fois on se regroupe pour
quatre jours, on ne travaille
rien que des microcycles. On se
regroupe trois jours. Si je
comptabilise le nombre de jours
de préparation, ça fait 29 jours
pour une compétition de telle
envergure, une phase finale.
Tandis que la Côte d’Ivoire d’à
côté, est entrain de faire deux
ans sept mois de regroupement.
Tout ça-là, c’est rien que des
difficultés. Et ce sont les
moyens, moyens et moyens. Donc,
on fait avec puisqu’on ai dedans
et on sait comment ça se passe.
On fait avec, même si je ne suis
très fier de la préparation de
l’équipe que moi-même, j’amène.
Bien attendu que je suis
qualifié ici. Mais, il a fallu
faire beaucoup de calculs avant
de l’être. Donc je ne peux pas
m’égosiller en disant que je
vais gagner les grandes Nations
et autres là. Mon objectif, je
vais gagner au moins une
victoire et la coupe de
fair-play. Voilà !
Un mot à l’endroit des
amoureux de la balle au panier
et des dirigeants ?
On sait que le problème des
amoureux de la balle au panier,
c’est d’avoir la victoire. Il
faut qu’il nous aide en venant
massivement nous supporter, la
première des choses. Qu’ils
encouragent ensuite ces jeunes
qui sont pleins de volonté,
déterminés et prêts à défendre
les couleurs nationales à
Kigali. Enfin, je demande aux
responsables du ministère des
sports d’être plus regardants
vis-à-vis de ce qui se fait au
niveau de notre fédération par
rapport à ses activités, en lui
octroyant à temps les
subventions. Ce qui lui
permettra de bien achever ses
activités, et surtout d’éviter
les mauvaises langues qui
accusent déjà la fédération de
mal traiter les jeunes
basketteurs sélectionnés pour la
phase finale de l’Afrobasket U18
de Kigali.
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