Bonjour
monsieur Kiki, vous n’êtes plus
un inconnu dans le milieu du
Taekwondo béninois Pouvez-vous
nous parler de votre parcours
dans votre discipline de
passion ?
Il faut
dire que j'ai voulu faire la
boxe anglaise. Un jour je suis
allé vers Maître Raymond Odjo,
est devenu mon mentor et coach
qui m'a orienté vers le
taekwondo. C'est ainsi que j'ai
débuté le Taekwondo à l'âge de
7ans et j'ai commencé le circuit
de compétition à 10 ans. Ce qui
m'a permis de glaner bon nombre
de médailles tant au plan
national qu'international. Ainsi
comme meilleur résultat
international, je suis l'actuel
vice-champion du monde
francophone de Taekwondo. J'ai
également été nominé meilleur
athlète Taekwondo In à deux
reprises notamment lors de la
nuit des Oscars des sportifs en
2015 et au cours du Gala des
Champions en 2017.
Selon nos
investigations, vous avez
croisez et battu ton frère aîné
lors d’une compétition.
Dites-nous tout et surtout ce
que cela a éventuellement créé
dans votre environnement
familial ?
(Rire) Il
faut dire que mon frère aîné
Rostand qui est actuellement aux
États-Unis car boursier
olympique et nous étions à une
certaine période dans la même
catégorie de poids. Ainsi lors
d'un championnat national, on a
été amené à se croiser pendant
une finale où nous n'avions
nullement pas envie de
combattre. Mais face aux menaces
de disqualifications des juges
et des arbitres qui officiaient
le match, nous ne pouvions faire
autrement que combattre. Je
pense qu'il ne s'est pas
vraiment facile ce jour-là et
j'ai gagné.
Quelqu'un
vous a condamné pour avoir battu
votre frère ?
Oui Arrivé
au club, un de nos aînés nous a
fortement déconseillé le fait et
à la maison également. Cet aîné,
aussi un grand champion du Bénin
était aussi pratiquant tout
comme son frère et nous a
raconté ce que cela pouvait
entraîner en terme de discorde
en famille.
Est-ce à
cause de votre frère que vous
avez changé de catégorie ?
J'étais
donc obligé puisqu'étant un peu
plus grand que mon frère, monter
dans la catégorie supérieure,
celle des poids lourds me plait
bien aujourd'hui.
Votre plus
beau moment sur un tatami ?
Je dois
dire que c'est ma première
médaille à une grande
compétition d'envergure mondiale
qu'est la coupe du monde
francophone de Taekwondo qui a
eu lieu à Dakar. J'ai appris
qu'il faut juste travailler et
ne pas compter les échecs mais
seulement avancer.
2014, le
bronze à Dakar ; en 2016
l’argent au Maroc à la coupe du
monde francophone, quelle est la
prochaine étape ?
Bien sûr
que c'est l'Or à la prochaine
coupe du monde francophone de
Taekwondo. Je me donne à fond
pour cela.
Romaric Kiki
Vos
ambitions ?
C'est
réaliser le plus de performances
possibles dans cette discipline.
Je voudrais faire plus parler de
mon pays à travers le Taekwondo
en ramenant une médaille
olympique au pays.
Avant de
ramener une médaille des Jeux
Olympiques, c'est une question
de performance et de points
Comment pensez-vous vous y
prendre pour atteindre cet
objectif ?
Aujourd'hui pour prétendre
participer aux Jeux Olympiques,
il faut être très endurant mais
également cela nécessite
beaucoup de moyens financiers,
techniques et moraux. Ainsi, il
faut déjà ne manquer aucune des
compétitions statutaires de la
discipline qui sont
automatiquement classées par la
fédération mondiale à savoir les
championnats du monde et
d'Afrique, les jeux africains,
etc. Mais aussi, il faut
participer le plus possible aux
Compétitions (open) classées
dans le monde ! Tout ceci pour
engranger des points et être
parmi les 16 premiers mondiaux.
Un de vos
souvenirs ?
La
première compétition de
Taekwondo à laquelle j'ai
assisté avec mon frère où lui il
était très enthousiaste à l'idée
de commencer et moi je lui
disais de ne pas s'agiter au
risque de se faire rosser comme
certains compétiteurs (rire).
Une de vos
déceptions ?
Il y en a
vraiment beaucoup mais la
dernière en date. C'est notre
absence en juin au dernière
championnat du monde de
Taekwondo à Muju (Corée).
Quelles
sont vos difficultés ?
La
difficulté majeure aujourd'hui
c'est le manque de sparing
partner pour moi. Faute de
soutien, beaucoup de
compétiteurs ont délaissé ce
sport car ça ne leur rapporte
rien. Ce manque de partenaires
de ma catégorie aux
entraînements pèse beaucoup sur
moi lors des compétitions
internationales. Mais j'essaye
de m'adapter comme que je le
peux.
Vous avez
aussi un master en Agronomie.
Dites-nous, comment avez pu
concilier le sport de haut
niveau et les études ?
Cela n'a
pas été facile. Mais grâce aux
soutiens de mes parents, de mes
frères et d'autres personnes,
j'ai pu m'en sortir. Le sport de
haut niveau vous permet aussi de
travailler sous pression donc
j'arrivais facilement à gérer le
stress des études.
Que
peut-on retenir de votre jardin
? Célibataire ?
Actuellement je suis célibataire
sans enfants. Je rêve de fonder
bientôt une famille à qui rien
ne manquera.
Comment on
vous appelle à la maison car
votre prénom commence par "Ro’
‘et celui de ton frère aussi ?
Pour ma
famille c'est Rico, diminutif de
Romaric. Pour mon frère ça a
toujours été Rostand.
Vous aimez
quel type de femme ? Grosse,
mince, teint clair ou bronzé.
Intello ou autre ? Pourquoi ?
(Rire) La
couleur de la peau de la femme
importe peu pourvu qu'elle soit
naturelle. J'aime en terme de
forme particulièrement les
femmes grandes de taille. Mais,
toutes les femmes qui ont du
caractère, celles qui savent se
battre sans attendre un homme
sont bienvenues dans mon royaume
où une seule sera couronnée
Reine.
Quel est
votre animal de compagnie
préféré
J’aime le
Chien
Si vous
devez vous décrire en trois mot,
quels seront-ils ?
Simple
passionné Attachant
Que
détestez-vous le plus ?
La
trahison
Qu'est-ce
que vos amis vous reprochent
souvent ?
Les amis
me reprochent souvent de vite me
mettre en colère (je me suis
beaucoup corrigé par rapport à
cela) et d'être parfois
négligeant sur certains faits !
Votre mot
de fin mot pour conclure cet
entretien ?
Je tiens à
remercier JIPSPORTS pour
l’occasion qu’il me donne pour
parler de ma carrière Je
remercie également mon maître
formateur sans qui, nous ne
serions pas là où nous sommes
aujourd'hui Je n’oublie pas tous
ceux qui de près ou de loin
m'aident à évoluer et à faire
flotter plus haut notre drapeau
national. Je suis béninois et
fier de l'être. Merci à mon
entraîneur Maître Houngan Éric,
l’actuel Directeur technique
national par qui, mes frères et
moi avions débuté le Taekwondo
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