RETOUR

 
 

 
 
     
 

Sauf autorisation de la Direction de Publication ou partenariat pré-établi, toute reprise des articles de Jipsports, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.

 
     
 
     
 
 

Romaric Kiki

Taekwondo In international béninois

« Je voudrais faire plus parler de mon pays à travers

le Taekwondo en ramenant une médaille olympique au pays »

Romaric Kiki

 

Cadet d'une famille de quatre enfants tous pratiquants de taekwondo, Romaric Kiki est un taekwondo In poids lourd. Fort de ses 90 kg, ce gros bébé d’une taille d’environ 1m87 rêve d'une médaille olympique pour son pays. « Simple, passionné et attachant » comme il se définit, le capitaine de l'équipe nationale et champion du Bénin ouvre une page de sa carrière et de sa vie privée au public. Allons à la découverte de Romaric Kiki à travers ce long entretien où, anecdotes, difficultés et joies s'entremêlent. Lisez plutôt.

Bonjour monsieur Kiki, vous n’êtes plus un inconnu dans le milieu du Taekwondo béninois Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans votre discipline de passion ?

Il faut dire que j'ai voulu faire la boxe anglaise. Un jour je suis allé vers Maître Raymond Odjo, est devenu mon mentor et coach qui m'a orienté vers le taekwondo. C'est ainsi que j'ai débuté le Taekwondo à l'âge de 7ans et j'ai commencé le circuit de compétition à 10 ans. Ce qui m'a permis de glaner bon nombre de médailles tant au plan national qu'international. Ainsi comme meilleur résultat international, je suis l'actuel vice-champion du monde francophone de Taekwondo. J'ai également été nominé meilleur athlète Taekwondo In à deux reprises notamment lors de la nuit des Oscars des sportifs en 2015 et au cours du Gala des Champions en 2017.

 

Selon nos investigations, vous avez croisez et battu ton frère aîné lors d’une compétition. Dites-nous tout et surtout ce que cela a éventuellement créé dans votre environnement familial ?

(Rire) Il faut dire que mon frère aîné Rostand qui est actuellement aux États-Unis car boursier olympique et nous étions à une certaine période dans la même catégorie de poids. Ainsi lors d'un championnat national, on a été amené à se croiser pendant une finale où nous n'avions nullement pas envie de combattre. Mais face aux menaces de disqualifications des juges et des arbitres qui officiaient le match, nous ne pouvions faire autrement que combattre. Je pense qu'il ne s'est pas vraiment facile ce jour-là et j'ai gagné.

 

Quelqu'un vous a condamné pour avoir battu votre frère ?

Oui Arrivé au club, un de nos aînés nous a fortement déconseillé le fait et à la maison également. Cet aîné, aussi un grand champion du Bénin était aussi pratiquant tout comme son frère et nous a raconté ce que cela pouvait entraîner en terme de discorde en famille.

 

Est-ce à cause de votre frère que vous avez changé de catégorie ?

J'étais donc obligé puisqu'étant un peu plus grand que mon frère, monter dans la catégorie supérieure, celle des poids lourds me plait bien aujourd'hui.

 

Votre plus beau moment sur un tatami ?

Je dois dire que c'est ma première médaille à une grande compétition d'envergure mondiale qu'est la coupe du monde francophone de Taekwondo qui a eu lieu à Dakar. J'ai appris qu'il faut juste travailler et ne pas compter les échecs mais seulement avancer.

 

2014, le bronze à Dakar ; en 2016 l’argent au Maroc à la coupe du monde francophone, quelle est la prochaine étape ?

Bien sûr que c'est l'Or à la prochaine coupe du monde francophone de Taekwondo. Je me donne à fond pour cela.

 

Romaric Kiki

 

Vos ambitions ? 

C'est réaliser le plus de performances possibles dans cette discipline. Je voudrais faire plus parler de mon pays à travers le Taekwondo en ramenant une médaille olympique au pays.

 

Avant de ramener une médaille des Jeux Olympiques, c'est une question de performance et de points Comment pensez-vous vous y prendre pour atteindre cet objectif ?

Aujourd'hui pour prétendre participer aux Jeux Olympiques, il faut être très endurant mais également cela nécessite beaucoup de moyens financiers, techniques et moraux. Ainsi, il faut déjà ne manquer aucune des compétitions statutaires de la discipline qui sont automatiquement classées par la fédération mondiale à savoir les championnats du monde et d'Afrique, les jeux africains, etc. Mais aussi, il faut participer le plus possible aux Compétitions (open) classées dans le monde ! Tout ceci pour engranger des points et être parmi les 16 premiers mondiaux.

 

Un de vos souvenirs ?

La première compétition de Taekwondo à laquelle j'ai assisté avec mon frère où lui il était très enthousiaste à l'idée de commencer et moi je lui disais de ne pas s'agiter au risque de se faire rosser comme certains compétiteurs (rire).

 

Une de vos déceptions ?

Il y en a vraiment beaucoup mais la dernière en date. C'est notre absence en juin au dernière championnat du monde de Taekwondo à Muju (Corée).

 

Quelles sont vos difficultés ?

La difficulté majeure aujourd'hui c'est le manque de sparing partner pour moi. Faute de soutien, beaucoup de compétiteurs ont délaissé ce sport car ça ne leur rapporte rien. Ce manque de partenaires de ma catégorie aux entraînements pèse beaucoup sur moi lors des compétitions internationales. Mais j'essaye de m'adapter comme que je le peux.

 

Vous avez aussi un master en Agronomie. Dites-nous, comment avez pu concilier le sport de haut niveau et les études ?

Cela n'a pas été facile. Mais grâce aux soutiens de mes parents, de mes frères et d'autres personnes, j'ai pu m'en sortir. Le sport de haut niveau vous permet aussi de travailler sous pression donc j'arrivais facilement à gérer le stress des études.

 

Que peut-on retenir de votre jardin ? Célibataire ?

Actuellement je suis célibataire sans enfants. Je rêve de fonder bientôt une famille à qui rien ne manquera.

 

Comment on vous appelle à la maison car votre prénom commence par "Ro’ ‘et celui de ton frère aussi ?

Pour ma famille c'est Rico, diminutif de Romaric. Pour mon frère ça a toujours été Rostand.

 

Vous aimez quel type de femme ? Grosse, mince, teint clair ou bronzé. Intello ou autre ? Pourquoi ?

(Rire) La couleur de la peau de la femme importe peu pourvu qu'elle soit naturelle. J'aime en terme de forme particulièrement les femmes grandes de taille. Mais, toutes les femmes qui ont du caractère, celles qui savent se battre sans attendre un homme sont bienvenues dans mon royaume où une seule sera couronnée Reine.   

 

Quel est votre animal de compagnie préféré

J’aime le Chien

 

Si vous devez vous décrire en trois mot, quels seront-ils ?

Simple passionné Attachant

 

Que détestez-vous le plus ?

La trahison

 

Qu'est-ce que vos amis vous reprochent souvent ?

Les amis me reprochent souvent de vite me mettre en colère (je me suis beaucoup corrigé par rapport à cela) et d'être parfois négligeant sur certains faits !

 

Votre mot de fin mot pour conclure cet entretien ?

Je tiens à remercier JIPSPORTS pour l’occasion qu’il me donne pour parler de ma carrière Je remercie également mon maître formateur sans qui, nous ne serions pas là où nous sommes aujourd'hui Je n’oublie pas tous ceux qui de près ou de loin m'aident à évoluer et à faire flotter plus haut notre drapeau national. Je suis béninois et fier de l'être. Merci à mon entraîneur Maître Houngan Éric, l’actuel Directeur technique national par qui,  mes frères et moi avions débuté le Taekwondo

 

Arnaud ACAKPO

jipsports@yahoo.fr

Site "Jipsports", Date de la 1ère Publication : Dimanche 25 Septembre 2017 (22h24mn)

 
 

Adresse : 03 BP 2253 - Cotonou (Bénin) Email : jipsports@yahoo.fr  

Téléphone :  (+229) 97 07 87 70 / (+229) 94 06 23 93  - Site web : www.jipsportsbenin.com