Bonjour mademoiselle Honorine
Fifamè Viatonou et merci de nous
accorder cet entretien.
Pouvez-vous vous présenter aux
lecteurs qui vous découvrent ?
Bonjour, je suis Honorine Fifamè
Viatonou, je suis pratiquante de
badminton et aujourd’hui juge de
ligne international.
Pouvez-vous nous parler de votre
parcours dans votre discipline
de passion qu’est le Badminton ?
J’ai connu le badminton en 2011
quand j’étais en classe de
première. J’ai fait une école
catholique et les vendredis
soir, on devait pratiquer les
activités culturelles. Et parmi
les disciplines, il avait le
badminton. Et comme c’est un
sport que je ne connaissais pas,
je me suis dit « pourquoi ne pas
tenter » ?. Alors je me suis
inscrite avec monsieur Aubin
Assogba, parce que c’était lui
qui nous encadrait en ce moment.
C’est vous dire que c’est à
l’école que j’ai connu le
badminton.
Par la suite, j’ai continué à
pratiquer le badminton mais,
quand j’allais au baccalauréat,
J’ai dû abandonner parce que je
n’avais plus assez de temps de
combiner le sport avec les
études. Donc J’ai laissée et
après le bac, j’ai repris mais
plutôt dans l’intention d’être
une joueuse professionnelle car
je jouais pour mon plaisir. Ce
qui fait que lorsque j’ai un
temps libre, je au stade de
l’amitié joué ou au Hall des
Arts.
Mais malgré mon amour pour le
badminton, je n’ai pas pu eu la
chance de continuer en tant que
joueuse et j’ai opté pour une
autre branche qui est
l’arbitrage. Conséquence,
entre-nous, quand on doit
disputer des matchs, on essaye
d’arbitrer comme on le pouvait
parce qu’on connait les règles.
Donc le président Aubin nous a
parlé d’une formation
d’arbitrage. Je me suis dit
qu’il faut que j’essaye. Ce que
j’ai fait.
Nous avons fait un test écrit.
Ensuite certains ont été
sélectionnés. Nous avons été
formés sur les règles du
badminton, le rôle d’un arbitre,
etc. il faut noter qu’à l’issue
du test écrit, j’ai été retenue.
Par la suite, pour la première
édition des internationaux de
badminton, nous avons été
informés que nous devons
arbitrer, quitte à mettre en
pratique ce qu’on nous a appris.
Et c’est donc pour la première
fois que j’ai arbitré. C’est je
le rappelle au cours des
« Internationaux de badminton en
2017 ». Et c’est le juge arbitre
Arsène Kam qui était présent. Il
nous a apporté beaucoup de
choses et de nouvelles
connaissances.
Ainsi, depuis la première
édition des Internationaux, nous
qui étions retenus pour le test
écrit, avons fait l’objet d’un
suivi. Et lorsque le concours a
été lancé, j’ai postulé.
En outre, pour la deuxième
édition des Internationaux, il y
a un autre juge arbitre qui nous
a tous observé voire inspecté
et a pris des notes tout au
long de la compétition. Chaque
jour et durant toute la
compétition, chacun avait des
tâches à faire. Je me suis dit
que c’est au vu du résultat du
test écrit et de nos
performances sur le terrain que
j’ai été choisie.
Au départ, il y a une vingtaine
de candidats, mais tout le monde
n’était pas assidu. Pour les
internationaux on était au
nombre de quinze présents.
Au finish, j’ai été sélectionnée
et j’en suis fière. Je ferai
tout ce qui est possible pour
mener à bien cette mission qu’on
m’a confiée.
Toute œuvre n’étant jamais
parfaite, vous êtes certainement
confrontée à quelques
difficultés. Si oui, pouvez-vous
partager quelques-uns de vos
mauvais souvenirs avec nos
lecteurs ?
Je dirai qu’au début, c’était un
peu difficile. Surtout lorsque
je devais la première fois
officier. C’était la première
fois et il avait du monde. J’ai
eu un peu peur et j’avais même
commis des erreurs. Mais j’ai
beaucoup appris de cette
expérience.
Qu’est-ce que cela vous fait
d’officier des rencontres tout
comme des hommes et comment vous
arrivez à gérer les cas
éventuels de contestations et
d’humeur ?
Quand tu as un match à arbitrer,
tu dois laisser tout tes soucis
devant la porte avant de monter
sur le terrain. Parce que tu
dois être présente de corps et
tu ne dois rater aucune parte du
match , parce que en cas
d’erreurs tu peux mal voir et
mal juger. Là, tu pénalises
l’une des partie et l’autre ne
sera pas d’accord, ce qui crée
des discussions. Parfois il
arrive qu’un joueur n’est pas
d’accord avec la décision du
juge et interrompt le match pour
faire appel au juge arbitre. Et
là ce n’est pas trop bien.
Donc sur le terrain il faut être
très concentré et éviter de
vivre le match. Mais il faut
plutôt suivre le match de très
près et être présent de corps et
d’esprit. Sinon, on risque de
mal faire le travail.
Dites-nous, est-ce qu’il vous
est arrivé de recevoir des
pressions pour favoriser ‘une ou
l’autre des parties au cours
d’une rencontre que vous dirigez
?
Oui mais être juge c’est être
impartial. Même, quand tu as
quelqu’un de ton camp qui joue,
tu ne dois pas regardez ça, mais
tu appliques les règles. En tout
cas la dernière décision sur le
terrain revient au juge et c’est
d’ailleurs pourquoi, il faut
vraiment être concentré pour
éviter les situations de ce
genre, qui sont parfois vraiment
difficile à gérer. Il faut
plutôt faire les choses selon
les règles.
Au cours des derniers
internationaux, il avait le
Benin qui était en face d’un
autre pays, mais je ne pouvais
rien. Je voyais que le joueur
béninois jouait mal, il ratait.
Mais ce n’est pas pour autant
que j’allais faire exprès et lui
donner de points. Ce serait
pénaliser l’autre. Et aussi, ce
n’est pas bien parce que dans
notre fonction, on nous a appris
à être impartial et de ne pas
prendre partie sur le terrain.
S’il vous est donné de prodiguer
des conseils à nos internautes
qui ont envie de faire comme
vous, que diriez-vous ?
Je leurs dirai d’abord
d’apprendre à connaître le
badminton, de suivre de temps en
temps les matchs et d’observer
comment ça se passe. Beaucoup
peuvent aussi se documenter en
allant sur le net pour
télécharger des documents. Il ne
faut pas forcement attendre les
devanciers qui vous diront ce
qu’il faut faire.
Un mot sur le badminton béninois
comment il se porte ?
Le badminton béninois évolue
très bien. On évolue bien
comparativement à l’année
antérieurs. Actuellement au
badminton on se porte très bien.
Et aussi on est en train de
laisser notre trace sur le plan
international.
Votre mot de fin pour conclure
cet entretien ?
Je remercie tous ceux qui m’ont
soutenus, tous ceux qui m’ont
dit « oui va » y et aussi tous
ceux qui m’ont félicitée pour ma
nomination. Enfin, un grand
merci au président Aubin
Assogba qui est toujours
derrière nous, il nous
accompagne pour qu’on puisse
donner le meilleur de nous.
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QUESTIONS - VERITES |
Votre plat
préféré ?
Le haricot
Votre plus grand
rêve ?
C’est d’avoir un
grand palace, un
hôtel, un centre
commercial et un
centre sportif
parce que si je
suis quelque
part, je dois
permettre à mon
entourage de
pratiquer le
sport et surtout
le badminton.
Si vous devez
décrire en 3
caractères quels
seront-ils ?
(Rire…) Gentil,
Rigoureuse,
Nerveuse
Votre principale
qualité ?
Je suis actrice.
J’aime que tous
ceux qui sont
autour de moi
soient bien,
même si je dois
me priver de mon
bonheur pour
rendre heureux.
Quelle faute
sanctionnez-vous
le plus ?
La négligence
Que
faites-vous-en
dehors du
badminton?
Avec mon Bac G2
et ma licence en
marketing et
action
commerciale, je
suis
actuellement
caissière dans
un restaurant de
la place.
Votre plus
grande déception
?
(Rire…) Je
rêvais d’être
joueuse
professionnelle
de badminton
mais je n’ai pas
pu
Votre
Passe-temps
favori ?
J’aime écouter
de la musique
Qui est pour
vous le plus
grand personnage
du monde ?
Nelson Mandela
Vos ambitions
sportives ?
En tant que
femme, je
prévois pour le
badminton faire
un championnat
rien que pour la
fille
De quoi
avez-vous peur ?
De ne pas
arriver à terme
d’un projet que
j’entreprends
Comment
voyez-vous
l’avenir du
badminton au Bénin ?
Le badminton a
un très grand
avenir et je
pense que d’ici
quelques année,
le badminton
dépassera le
football au
Bénin, j’en suis
sûre.
Votre animal
préféré ?
Le chien
Quel est l’homme
idéal pour
vous ?
(Rire…) Il n’y a
pas d’homme
idéal
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