Bonjour
monsieur le président,
pouvez-vous présenter aux
lecteurs qui vous découvrent?
On
m’appelle Aubin Nounagnon
Assogba et je suis le président
de la fédération béninoise de
badminton (FBBa)
2019 a
démarré depuis quelques
semaines, mais dites-nous
monsieur le président, ce que
l’on peut retenir en terme de
bilan en 2018 au niveau du
Badminton béninois ?
Le
badminton en 2018, a connu une
année mouvementée à travers les
compétitions et l'organisation
des stages qui sont pour nous le
moteur même du fonctionnement de
la fédération, la formation des
cadres administratifs et
également la participation des
athlètes aux compétitions au
plan international. Pour revenir
à la formation, en début d'année
2018 nous avons organisé des
stages pour le programme Shuttle
time à travers tout les
départements du Bénin sous la
houlette de la coordination
nationale de Shuttle time
dirigée par le SG de la
fédération Bernardin Bokpè.
Suite à cela, nous avons déroulé
la première activité de l'année
qui était les inter-collèges de
Badminton qui a connu la
participation d'une vingtaine
d'établissements scolaires de
Cotonou et plus de 300 athlètes,
ceci dans l'optique d'avoir le
champion scolaire qui va
représenter le Bénin aux
compétitions internationales et
c’est ce qui s’est passé en
décembre 2018. Après cette
activité, nous avons continué
avec les formations où les
athlètes étaient partis au
Burkina-Faso pour une grande
compétition qu'on appelle stage
AFB (Association Francophone de
Badminton) et le Bénin a terminé
deuxième derrière le Ghana qui
est un pays associé de
l’association. En Juillet, nous
avons organisé les
internationaux du Bénin avec la
participation de huit pays dont
le Luxembourg, la Jordanie et
quelques pays de la sous-région).
À cette compétition nos athlètes
se sont hissés sur plusieurs
manches du podium. Qu'il s'agit
du simple dame, double dames,
mixte et double hommes, le Bénin
a grappillé quatre médailles
d’Or sur les cinq en jeu parce
que en simple homme Tobi Loba a
terminé à la troisième place.
Toujours en Juillet, on était en
Chine durant deux mois pour
préparer nos athlètes élites
afin qu’ils puissent être aptes
à représenter la nation pour les
joutes à venir notamment les J.O
de Tokyo 2020. Il y a aussi le
championnat d'Afrique au Ghana
qui nous a permis d'engranger
deux médailles de bronze pour
une première participation du
Bénin à cet événement
international. Pour nous, 2018 a
été une année de beaucoup de
réussite et cela a été gratifié
lors de la soirée du Gala des
champions où la fédération
béninoise de Badminton est
classée deuxième avec 17
médailles derrière la fédération
de karaté. Nous sommes très
heureux d' avoir conduit la
fédération à ces résultats après
plusieurs années de crise.
Le Rédacteur en chef adjoint de
JIPSPORTS (à droite) en
compagnie de
Aubin ASSOGBA, président de la
Fédération bénnoise de Badminton
Depuis le
premier championnat de Badminton
en 2013, dites nous quel est le
niveau actuel du Badminton au
Bénin ?
Depuis la
création de la fédération en
2011 et le premier championnat
national en 2013 puis celui de
2014, ce n'est qu'en décembre
2018 qu' on a organisé le
dernier championnat national.
Donc je peux dire que le niveau
du badminton a beaucoup évolué.
Si nous voyons nos juniors qui
s'imposent aux pays anglophones,
aller gagner le Ghana à
domicile, c'est dire qu' il y a
un travail de fond qui se fait.
Le badminton béninois a connu
une évolution très positive et
nous avons toujours le retour
des pays frères, des fédérations
sœurs, de l'AFB et de la
Confédération africaine qui nous
félicitent. Ce qui nous a permis
entre autres d'avoir beaucoup de
stages, la formation des
journalistes, les stages en
administration que nous avons
organisé courant le mois de
Décembre 2018. Le Badminton
béninois se porte très bien mais
nous ne sommes pas satisfaits et
nous devons continuer à donner
des armes aux enfants afin qu'
ils soient bien outillés et
puissent aller de l' avant.
Veuillez
bien nous expliquer comment vont
se dérouler les qualificatifs
pour les J.O 2020 ?
Nous avons
les J.O 2020 et les Jeux
Paralympiques de 2020 qui vont
tous se tenir à Tokyo. Le Comité
National Olympique et Sportif
Béninois (CNOS-BEN) nous a
beaucoup aidé en traçant cela
comme un objectif. À l'heure
actuelle, je peux vous dire avec
certitude que le Bénin ne peut
pas participer aux JO 2020 parce
que les meilleurs africains
comptent déjà entre 15000 et
30000 points alors que le
premier béninois est à 4000
points. Mais nous nous lançons
dans la course parce que, plus
vous vous lancez dans la course,
vous pouvez engranger des points
et viser les JO 2024. Pour les
jeux paralympiques, c'est peut
être possible pour nous, puisque
c'est la première édition des
jeux paralympiques de badminton
et c'est pour cela que nous
avons souscrit à des projets de
préparation et de suivi des
athlètes paralympiques. À cet
effet nous avons obtenu une
bourse au profit de six athlètes
qui vont partir bientôt en
Ouganda pour commencer la phase
de qualification de ces jeux
paralympiques. C' est dire que
nous avons tout pour atteindre
les objectifs mais il reste le
travail à abattre.
Quelles
sont les grandes lignes à
retenir du programme de la
fédération béninoise de
Badminton pour 2019 ?
Comme
activité importante, nous avons
le championnat national qui va
avoir lieu le mois de Mai. Mais
avant cela, nous avons initié à
l’intention des athlètes trois
types de compétitions. Il s’agit
de l’Open Grand prix de Cotonou,
l’Open Super série de Ouidah et
l'Open Challenge de Calavi qui
sont des prizes moneys où nous
allons remettre de l’argent aux
athlètes qui vont gagner, afin
de les encourager à continuer le
travail. Nous avons également
les internationaux du Bénin qui
auront lieu du 28 au 30 Juin
2019 et qui sera également une
compétition retenue pour la
phase qualificative des JO 2020.
Ce qui veut dire que le Bénin
sera le pays de mire où les
grandes nations viendront ici
pour chercher des points. La
compétition a connu une
élévation, du Level 1 c' est
passé maintenant au Level 2 où
c'est International Challenge
avec les prizes money de 10000
dollars. Voila un peu les
aspects sur lesquels nous
travaillons cette année sans
oublier les petites compétitions
de proximité, les opens, minime
et challenge, mais aussi la
deuxième édition du championnat
inter-collège de badminton qui
va réunir au moins 500 élèves
venus de Cotonou, Porto-Novo,
Calavi et environ.
Pour les
internationaux de badminton de
cette année, est ce qu' il y
aura une formation pour les
journalistes, comme par le passé
avec le réseau des journalistes
de Sports au Bénin ?
Je ne vais
pas faire de promesse cette
fois-ci mais nous avons un
projet qui n'est pas encore
validé par la commission des
évènements. C'est le projet
d'initiation des journalistes et
ça me tient vraiment à cœur. De
toutes les façons, on peut
organiser un stage de recyclage
des journalistes sportifs parce
que sans eux, on ne peut rendre
visible nos activités. C'est
prévu dans notre calendrier et
nous allons mobiliser les
ressources pour le faire.
La
fédération a-t-elle un programme
d'encadrement et d'insertion des
encadreurs et juges à
l'international ?
Oui c’est
capital. Nous avons commencé
depuis 2018 avec plusieurs
projets de formation au Bénin
dans le Shuttle time et continué
avec les administratifs. Le
Bénin a maintenant plus
d’administratifs que beaucoup
d’autres pays, actuellement nous
en comptons cinq dont trois
femmes. Après ça, on a organisé
un autre stage pour les juges
avec un referee des Îles Maurice
qui nous a demandé de postuler à
l'international. Ce qu' on a
fait et on a eu la chance
d'avoir deux juges de lignes de
classe international en les
personnes de Salomon Nonvignon
et Vitohou Honorine. Nous allons
mettre les moyens pour permettre
au Bénin d’en avoir davantage.
Votre mot
de fin pour conclure cet
entretien ?
Le
badminton est pour tout le
monde, que vous soyez
mécaniciens, artisans, vendeurs.
Mais il est également réservé
pour les personnes en situation
de handicap. Que ce soit les
handicapés sensoriels, moteurs
ou autres, ils peuvent pratiquer
le badminton. C’est pour cela
que je lance un vibrant appel à
tous ceux qui connaissent ce
sport et qui désirent le
pratiquer de se rapprocher de
nous (Fédération et foyer de
formation) quelques soit leur
rang social ou niveau
intellectuel. Le badminton
permet le développement de la
capacité de maitrise de soi et
d'adaptation sans oublier tout
ce que le sport véhicule comme
valeur. |