Bonjour
Monsieur Lamine, vous n’êtes
plus un inconnu dans le milieu
de la balle au panier africain
voire mondial Que peut retenir
d’autre nos lecteurs qui vous
découvrent ?
Je suis
Lamine Badiane, le chargé de la
communication de la Fiba en
Afrique
Monsieur Lamine après l’étape de
l’
Égypte, nous voici à la fin de
l’étape de Cotonou avec le
groupe B dans le cadre des
éliminatoires de poules des
seize. Quelles sont vos
premières impressions ?
Merci,
effectivement après Égypte,
Madagascar et puis de Maroc, on
est venu ici à Cotonou pour
terminer la saison régulière
qu’on appelle un peu les seize
(L’éliminatoire des seize ou
poules de seize). Seize équipes
réparties en poule de quatre et
qui vont donner ce qu’on appelle
maintenant l’Élite 8 et là, on a
fini ici à Cotonou avec la
qualification de Civil Defender
et de ES Radès pour Élite 8.
Avec les
quatre étapes, comment
trouvez-vous le niveau du
basket-ball africain ?
Le niveau
du basket-ball africain est
différent selon qu’on va d’un
pays à un autre, bien sûr par
rapport aux points. Je vous dis
que nous avons vu une poule très
difficile au Maroc, en Égypte,
une poule qui a été moins
difficile à Madagascar parce
qu’on savait qui allait se
qualifier. On savait que Smouha
SC de Égypte allait se qualifier
et puis la deuxième équipe,
Atlético Petroleos de Luanda
(Angola) qui allait aussi se
qualifier et ici on savait que
ES Radès allait se qualifier
puisque Es Radès, c’est quand
même l’une des meilleures
équipes africaines, l’une des
meilleurs structurés. Donc le
niveau est disparu, c’est à dire
d’un pays à un autre, d’un
groupe à un autre, on a vu que
les niveaux sont différents.
Comment
trouvez-vous le niveau de jeu de
Élan BBC, le représentant
béninois ?
On a
vibré. On a vibré jusqu'au bout
parce qu' on voulait réellement
voir cette équipe sympathique.
Et quand on voit tout ce que les
dirigeants ont fait pour tenir,
vous savez c'est pas facile de
tenir ce qu'on appelle ici une
poule donc organisé à la maison,
devant un public qui a envie que
son équipe gagne alors que vous
avez des équipes qui sont un peu
plus fort que vous, c' est
toujours difficile. Mais je
pense qu'en continuant à
travailler, parce qu’il y a du
talent, on peut arriver à faire
de Élan, une équipe qui aura un
niveau africain.
De 16 à 12
équipes pour cette nouvelle
compétition. L’objectif visé qui
est de dynamiser la compétition
des clubs africains est t-il
atteint par la Fiba Afrique ?
Oui, oui
parce que lorsqu'on va partir de
seize à douze équipes l’année
prochaine, on sera obligé de
prendre la crème. Vous êtes
obligé de prendre l'élite donc
ce seront douze équipes qu'on
aura, et qui vont jouer la même
chose que ce qu' on a fait
aujourd'hui, c'est à dire ce
même système. Mais on aura au
départ douze équipes, à peu près
d'une valeur égale. A partir de
ce moment-là, le niveau va se
relever et il y aura plus d'
argent pour les équipes qui vont
gagner, qui vont faire la finale
four (Final4). En ce moment-là,
on verra ici au championnat du
Bénin par exemple des équipes (
Exemple: Élan BBC) qui vont se
renforcer pour pouvoir remporter
le championnat et allez au
niveau des douze. Donc ça ne
fait qu’augmenter le niveau et
permettre au basket-ball
africain de se développer.
Quelle sera la suite après
l’étape de Cotonou ?
On est
fatigué (Rire...) Il y aura
Élite 8 à partir du 22 Mars. Il
faut repartir en Égypte, Angola,
il faut partir au Nigeria. Vous
savez, ce n’est pas encore fini.
Donc jusqu'au mois de mai, on
aura encore des matchs de
basket-ball que vous pouvez
suivre bien sûr sur YouTube, la
plateforme mondiale.
Chaque
pays avec ses réalités en terme
d’organisation, monsieur Lamine,
dites-nous ce que vous pensez de
l’organisation faite par le
comité local ?
Je trouve
qu’il y a beaucoup de courages
et d’écoutes. Vous savez, ce qui
est désagréable, c’est de voir
des gens qui pensent qu’ils
connaissent tout et ce n’est pas
le cas des dirigeants de Élan
BBC. A chaque fois qu’on a fait
une réunion et qu’on leur a dit
qu’il y a ça et ça qui ne va
pas, ils le corrigent. Donc
aujourd'hui, je reste persuadé
que les dirigeants de Élan ont
la capacité d’organiser de
grandes choses, parce qu’ils ont
pu organiser devant au moins
mille personnes. Organiser, ce
n’est pas évident. Vous voyez
des gens qui passent à gauche, à
droite et vous êtes obligé de
leur dire non, on ne fait pas
ceci. Quelques fois, vous venez
dire à quelqu’un de ne pas
passer par là tout simplement
parce que à travers le monde, on
vous regarde. Vous avez entendu
le vice-président de la
fédération dire, qu' on lui a
posé la question à savoir, « où
est-ce que ça se joue » et il a
répondu au Bénin. Et on lui a
dit non, ce n’est pas possible.
Donc cette salle que vous voyez,
on a travaillé nuit et jour pour
pouvoir la mettre en place et
aujourd'hui c'est à vous
journalistes de pouvoir vendre
ce produit-là, de vendre les
compétitions, vendre le
basket-ball pour qu'à l'
arrivée, le basket-ball soit vu
et su par tout le monde et qu'
aujourd'hui, comme les gens ont
vibré, que ça continue à vibrer.
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