Bonjour Romuald Hazoumè.
En votre qualité de président de
la fédération béninoise de
cyclisme, dites-nous quel est
l’état actuel de cette
discipline ?
A l’heure où nous parlons, on ne
peut pas dire que le cyclisme
béninois se porte très bien.
Mais on est proche de la bonne
santé, c’est-à-dire que quand
vous voyez l’équipe aujourd’hui,
elle a les aptitudes d’une
équipe professionnelle avec des
matériels professionnels, les
coureurs sont bien traités et si
bien que nous avons un
équipement qui nous permet
maintenant d’être au niveau de
toutes les meilleures équipes
africaines et même de les
dépassés. La seule chose qui
nous manque c’est le courage que
l’équipe doit avoir ais nous
venons juste de commencer et en
commençant, avant qu’on ait des
résultats, il faut un minimum de
deux ans. Et pendant ces deux
ans, il nous faut un minimum de
soixante-dix jours de
compétitions au niveau
international, un minimum de
cinquante jours au niveau local
et nous n’avons pas de niveau
local. C’est pour cela que je
dis que nous ne sommes en bonne
santé, mais presque en bonne
santé. Mais le cyclisme marche,
aujourd’hui ça marche.
Le partenariat entre la
Sobébra et la fédération de
cyclisme existe-t-il toujours ?
Que s’est-il réellement passé ?
Veuillez bien éclairez la
lanterne de nos lecteurs.
La Sobébra
ne nous a pas lâché mais c’est
plutôt l’État béninois qui
a imposé un impôt sur le
développement du sport. Et cet
impôt sur le développement du
sport oublie le cyclisme et
d’autres sports. Donc c’est
l’État béninois qui nous a
lâché en réalité. Disons les
choses clairement. Nous, nous
avons l’argent et notre
partenaire est obligé de payer
une taxe sur le développement du
sport. Allez-vous nous dire que
nous, nous ne sommes pas des
sportifs ? Nous nous n’avons pas
droit au développement du sport
? Donc si on exonère les clubs
de football, de volley-ball, de
basket-balls, de handball,
pourquoi ne pas le faire pour
les autres ? Mais non, c’est
l’État qui nous a lâché,
c’est l’État qui nous a
coupé des ailes sur le pied et
ça je le redis haut et fort. A
partir de ce moment-là, si les
choses rentrent dans l’ordre, ce
serait tant mieux pour le pays.
Et ce serait bien pour le pays
parce que, ce que nous faisons
aujourd’hui est respecté partout
dans le monde. Voilà la
situation.
Romuald Hazoumè (à gauche) en compagnie du
le redoutable Bashiki Abdul
Idrissou
champion en titre très attendu
Le
samedi
21 septembre 2019 prochain, vous
organisez l’édition 2019 du
championnat national de
cyclisme. Quelle sera donc sa
particularité et qui sont les
acteurs qui y participent ?
La
particularité de l’édition de
cette année, est qu’on ne peut
savoir celui qui va être
champion. Avec le niveau actuel
où les enfants roulent à 45 de
moyenne sur 160 km, je pense que
beaucoup de personne vont voir
du feu. Parce que l’équipe
nationale qui est là, les jeunes
qui sont là c’est une équipe où
on ne fait pas de compromis.
C’est les meilleurs qui restent
dans l’équipe. Ceux qui ne sont
pas bons descendent et eux tous
le savent. Ils ne vont pas se
faire de cadeau entre Emmanuel
Sagbo qui est un rouleur, entre
Rémi Sohou qui est puncheur et
sprinteur et grimpeur, entre
Bashiki Abdul Idrissou qui a
montré qu’il est vraiment en
forme et courageux, parce qu’il
a été 5ème au dernier tour à la
5ème étape du tour de la Côte
d’Ivoire. Il nous a prouvé qu’il
est en très bonne forme. Moi je
suis en train de prendre un pari
pour voir qui va être le
meilleur, parce qu’ils sont tous
très bon en ce moment, entre
Romuald Sodji et Rdiwane
Ahoundjinou là ça va se battre.
Les grands vont se battre comme
ils peuvent. Ce qui nous
intéresse pour ce championnat,
ce n’est pas le champion parce
que le champion est déjà dans
l’équipe national. C’est ceux
qui vont suivre ces champions
qui nous intéressent, ceux qui
vont faire les meilleurs temps
et qui sont jeunes. Et comme
nous n’avons plus les moyens
pour faire les détections au
niveau national comme nous le
faisons au paravent en quatre
étapes par ans, nous sommes
obligés de nous baser sur
championnat pour voir les jeunes
qui élèvent un peu la tête et
les côtés directement dans
l’équipe national pour avoir une
relève pour changer ceux qui
vont être défaillants. Car
aujourd’hui nous avons besoin
que ceux qui sont déjà dans
l’équipe national se sentent
menacés. C’est simplement comme
cela que nous allons avoir de
victoires. Et vous voyez, les
résultats sont là.
Nous devons là remercier la
Sobébra parce que ce qu'elle a
fait est énorme. Leur
logistique, ils nous l'ont donné
cette année, sinon tout ce qu'on
avait fait revenait à zéro. Donc
nous devons saluer monsieur
Sébastien Yves manager de la
Sobébra et toute l'équipe qui
nous soutient. Nous devons les
saluer parce que sans eux on ne
peut pas être à ce niveau.
Les coureurs qui sont concernés
par ce championnat sont ceux de
Parakou, de Djougou, de Bohicon,
de Porto-Novo et plein d’autres
clubs. Il y aura du monde, nous
aurons de 45 jusqu'à 60 coureurs
si tous les clubs sont présents.
Votre mot de fin pour
conclure cet entretien Romuald
Hazoumè.
Il va
falloir que le public béninois
sorte pour soutenir ces coureurs
qui font du bon boulot.
Aujourd’hui ils font leur job
comme il faut et ce qu’il leur
faut c’est de les encourager. Je
remercie tous ceux qui de près
ou de loin nous aident et qui
nous facilitent la tâche, comme
le ministère des sports qui de
temps en temps répond à
certaines de nos questions, sans
oublier la Sobébra qui est notre
partenaire de tous les temps.
Transcription :
Yvan Loïc AHISSOU
Chapeau / Titraille :
Yvan Loïc AHISSOU
Propos recueillis par :
Serge
HINNOU
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