Bonjour monsieur Massias.
Vous avez animé après
Sègbohouè, un stage
international de Triathlon,
du 24 au 27 aout 2023 à
Porto-Novo. Quel bilan
peut-on dresser à la fin de
quatre jours de travaux
acharnés avec vos stagiaires
béninois et nigériens?
Mes premières impressions,
c’est que ce stage a été
profitable aux stagiaires.
J’ai pu me rendre compte
pendant les différentes
interventions que ces
derniers suivaient bien, et
qu’ils étaient impliqués
dans ce qu’on était entrain
de dire et les cours étaient
très interactifs. Aussi, le
fait d’avoir eu les mêmes
stagiaires que l’année
dernière à Sègbohouè a
permis de renforcer un petit
plus les compétences, chez
ces éducateurs et
éducatrices et c’est ce
choix là qui avait été fait.
Les stagiaires sont tout à
fait satisfaits, à part
quelques difficultés qu’ils
ont rencontrées tout au
début du stage, au niveau de
la natation, sans oublier
leur joie exprimée pour la
préparation physique.
Dites-nous, est-ce les mêmes
impressions que vous
ressentez ?
Oui, mais pas vraiment de
difficultés. Mais on a fait
le choix de mettre l’accent
sur une journée tout entière
sur l’enseignement de la
natation chez les enfants,
parce que c’est une
discipline qui est peut-être
un petit peu plus difficile
que le vélo et la course à
pied à acquérir. C’est
quelque chose que l’on doit
débuter jeune. Mais le choix
avait été vraiment fait de
mettre l’accent sur
l’enseignement cette
discipline. Après, il y
avait deux autres
alternatives qui ont été
abordées pendant les quatre
jours. Au nombre de
celles-ci, on a le triathlon
sous l’angle de la santé, le
bien-être dans une pratique
de loisirs et puis une
troisième intervention, qui
a porté sur la préparation
physique et la musculation
adaptées pour le triathlon.

Laurent Massias (au
milieu) entouré des
président des fédérations
de triathlon du Niger
(extrême gauche) et du Bénin
(extrême droite)
Vous avez eu dans
l’effectif de vos
apprenants, cinq stagiaires
venus du Niger. Et lorsqu’on
parle du Niger, on pense à
un pays sahélien.
Dites-nous, est-ce-que vous
avez eu l’impression qu’ils
ont eu quelques difficultés
du côté de la natation qui
fait quand partie intégrante
du triathlon ?
Sur le coup, non. Puisque
des cinq apprenants qui
étaient là, quatre sont de
très bons nageurs. Les deux
filles sont d’anciennes
nageuses et il y avait deux
garçons qui étaient aussi de
bons nageurs donc malgré le
fait que ce soit un pays du
sahel où il y a moins d’eau
et pas de mer.
Notre entretien tire à sa
fin. Mais avant, une
question qui trottine dans
la tête de vos stagiaires,
c’est bien celle de la suite
à donner à ce deuxième stage
de Porto-Novo. A quoi
peuvent-ils s’attendre dans
les jours, les semaines, les
mois, les années à venir ?
Alors la suite, elle peut
être faite sur plusieurs
angles. En effet, ce sont
les mêmes personnes qui ont
participées à deux
formations de suite et je
vois trois suites possibles.
La première, c’est de
continuer avec le groupe que
l’on avait-là et faire en
sorte que cette vingtaine
d’éducateurs et éducatrices
du Bénin, renforcent encore
plus leurs compétences de
façon à devenir de bons
experts dans cette
discipline. Un second choix
qui peut être fait, c’est
repartir avec une promotion
neuve, c'est-à-dire
stagiaires et de tout
reprendre à zéro. Ce qui
pourrait être aussi
intéressant, c’est de faire
une formation sous la forme
d’un stage avec les
athlètes. C’est-à-dire,
faire en sorte que les
entraîneurs qui ont été
formés soient en situation
d’entraînement auprès
d’athlètes pendant un stage.
Ça ferait, qu’on va mixer un
peu le côté de la formation
et de l’entraînement. Et ce
type de mission, je l’ai
déjà vécu dans d’autres pays
en Afrique et c’est
intéressant. Mettre les
entraîneurs en situation
concrète d’entraînement et
observer… Faire des aller /
retour, des débriefings.
Qu’est ce qui a été mis en
place ? Qu’est ce qui a
fonctionné ? Qu’est ce qui
n’a pas fonctionné ?
Pourquoi ? Autant de
préoccupation qui pourraient
être aussi une voie pour la
suite.